Coulibaly au National

© SOPHIE GARCIA

Pour situer les qualités du danseur chorégraphe burkinabé Serge Aimé Coulibaly (1972), il suffit de jeter un oeil sur son C.V. Formé à la meilleure danse de son pays natal, son talent lui vaut d’être rapidement embauché pour chorégraphier le spectacle d’ouverture de la Coupe d’Afrique des Nations en 1998 et, l’année suivante, du fameux Festival du film de Ouagadougou. Il n’a alors que 27 ans ! Repéré en Europe dès 2002, il s’intègre à l’une des meilleures compagnies européennes – Les Ballets C de la B dirigés par le Gantois Alain Platel – et marque de ses exceptionnelles qualités quatre spectacles qui lui font faire le tour du monde. Alors qu’il approche aujourd’hui de la cinquantaine, Coulibaly a compris qu’il pouvait déléguer sa vision du corps à de plus jeunes interprètes dont il devient le sage et le metteur en scène. Après avoir consacré trois créations à l’Afrique sous toutes ses coutures historiques, Coulibaly élargit un rien le sujet et propose WAKATT, 90 minutes qui questionnent ” le temps présent et la peur de l’autre “. L’interrogation n’est pas seulement sociale ou politique – ” sommes-nous violents par défaut ? ” – mais bien évidemment plastique dans un cycle visuel où les 10 danseurs de toutes nationalités dialoguent avec la musique du Magic Malik Orchestra. Façon de dire que ces soirées de fin septembre au National s’annoncent palpitantes.

WAKATT du 22 au 26 septembre au Théâtre National et repris au même endroit du 12 au 16 janvier 2021, www.theatrenational.be

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