Cher connard

Virginie Despentes, "Cher connard", Grasset, 352 pages, 22 euros. © pg

Rebecca, actrice badass à la Béatrice Dalle, sur le déclin, répond en privé à un type qui l’a insultée sur les réseaux sociaux. Commence entre eux une correspondance aussi improbable que profonde sur leur monde tel qu’il va: addictions, célébrité, cinéma, littérature, transfert de classe et place des femmes dans la société. L’homme, Oscar, est un écrivain qui se dit pris dans la tourmente #MeToo. S’ensuivent sa complainte et sa version des faits alors que le témoignage de son accusatrice entrecoupe également le récit… Début 2020, Virginie Despentes avait annoncé quitter le jury du prix Goncourt pour se concentrer sur l’écriture. On en voit les résultats avec ce Cher connard, livre le plus attendu de cette rentrée et un des mieux accueillis. Au-delà de l’incohérence scénaristique de base de cet échange épistolaire du 21e siècle entre une éternelle rebelle et un semi-raté, l’ouvrage enchaîne les punchlines et se laisse dévorer pour l’espèce de réconciliation un peu facile mais séduisante qu’il propose.

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