Bob & Laura

© PG

Il y a un mois, Bob Dylan proposait sa première nouvelle composition originale en huit années, Murder Most Foul. Narration hors norme par sa durée, 16 minutes 56 secondes, comme par son propos. Sur un accompagnement sobre (violon, piano, percussions), Dylan raconte le choc suite à l’assassinat de Kennedy en 1963 et embraie sur une description fluviale de l’Amérique contemporaine. Le misanthrope suprême – qui aura 79 ans le 24 mai – renvoie ainsi brillamment à la tradition folk, celle des histoires épousant les contours aigus des sociétés. C’est précisément ce que fait également l’Anglaise Laura Marling, 30 ans, sur son septième et splendide album, Song For Our Daughter (Warner), celui-ci s’inspirant librement du livre de la poétesse américaine Maya Angelou, Letter To My Daughter.

Initialement prévu pour une sortie en août, le disque a été avancé à l’initiative de Marling. Star outre-Manche très connue en Flandre, Laura Marling mérite vraiment d’être (re)découverte par le public francophone. Non seulement parce qu’elle possède une voix réellement exceptionnelle mais aussi parce qu’elle déploie, particulièrement sur ce Song For Our Daughter, un talent majeur d’écriture en matière de textes et de mélodies. Renvoyant la plupart des chanteuses ” populaires ” – y compris une fameuse jeune blonde belge – au rang de gentilles amateures.

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