Bleu de Fabre

© PG / B. HUET

Artiste anversois, Jan Fabre est capable d’un total manque de goût. Exemples : son lancer de chats en Belgique en 2012 et ses chiens empaillés suspendus à des crocs de boucher en 2016, lors d’une expo à Saint-Pétersbourg. L’artiste comme divinité autoproclamée où le sens du scandale travestit parfois de pauvres provocations, en dehors de toute narration créative. Mais cet écrivain, dessinateur, créateur de sculptures et d’installations, devenu une référence belge à l’international, peut aussi agréablement surprendre. C’est le cas à la Galerie Daniel Templon bruxelloise qui accueille L’heure sauvage, série façonnée par Fabre à la fin des années 1980. Une collection de grands formats papier intégralement réalisés au… Bic bleu, pour des analogies souvent en lien avec les troubles météos. Des paysages denses, électriques, tourbillonnants ” qui semblent sur le point de déchirer le papier “. Le tout dans un décor relevé par une poignée d’objets très ” fabresques ” de fabrication récente, pour une expo qui nettoie certaines scories antérieures…

Jusqu’au 22 février, Galerie Templon, rue Veydt 13A à 1060 Bruxelles, www.templon.com

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