Beau succès du bonus CCT 90

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Dans un contexte de guerre des talents féroce, le salaire et les avantages jouent un rôle non négligeable dans l’attraction mais aussi la rétention. Le bonus collectif ou individuel a le vent en poupe.

Jusqu’à l’arrivée de la crise du coronavirus, le marché de l’emploi belge était très tendu avec de nombreux métiers en pénurie, singulièrement dans l’industrie, notamment technologique. Dans ce contexte, à côté de la flexibilité et du sens du projet, le salaire et les différents avantages afférents continuent à jouer un rôle important tant dans l’attraction de nouveaux talents que dans la rétention de collaborateurs. SD Worx, le prestataire de services RH, vient ainsi de mener une large enquête sur les rémunérations compétitives dans l’industrie belge. Il a ainsi interrogé un panel de plus de 170.000 travailleurs dans un secteur qui en emploie un million. En distinguant les ouvriers des employés. Que constate-t-on ? Que l’ensemble des acteurs offrent de la rémunération supplémentaire via des avantages qui ne diffèrent pas trop selon le statut. Ainsi, le top 5 ne varie guère entre un ouvrier et un employé : l’indemnité vélo (15 %) étant remplacée, chez le second, par l’assurance groupe (31 %).

Sans surprise, les chèques- repas occupent la première place du podium (82% pour les ouvriers, 63% pour les employés) devant l’intervention dans les déplacements domicile-travail (76%-38%) et les écochèques (41%-36%). Plus intéressante est la montée en puissance du bonus CCT 90. Il est octroyé plus souvent chez les ouvriers (39%) que chez les employés (28%). Relativement peu connu, il est le fruit de l’accord interprofessionnel 2007-2008. Le bonus CCT 90 correspond à des ” avantages non récurrents liés aux résultats “. Il s’agit d’un bonus financier le plus souvent collectif lié à la réussite d’un ou plusieurs objectifs prédéterminés. Il est fiscalement très intéressant : jusqu’à 3.413 euros brut (chiffre 2020), il n’est pas considéré comme une rémunération et seule la cotisation de solidarité est due (13,07%). La prime bénéficiaire est du même acabit (7% d’impôts en plus) mais elle n’est quasi pas utilisée (2% des employeurs).

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