Au long des jours

Nathalie Rheims, "Au long des jours", Editions Léo Scheer, 174 pages, 17 euros. © pg

La mention “roman” a beau apparaître sur sa couverture, “autofiction” est plus approprié à ce nouveau texte de Nathalie Rheims dans lequel elle remonte le temps jusqu’en 1978, l’année de ses 18 ans, de ses débuts au théâtre mais aussi de son premier grand amour avec un homme marié. La différence de plus de 35 ans ne lui fait pas peur: elle n’est attirée que par les hommes qui ont une histoire. Et celui dont elle va tomber éperdument amoureuse et avec lequel elle vivra une intense relation d’un an a effectivement une histoire d’une grande richesse, lui qui a également connu son heure de gloire en tant que chanteur dans les années 1950 et 1960. Elle ne citera jamais son nom mais on le reconnaît sur la couverture de ce récit contant un amour consenti sans aucune manipulation quelconque, conscient qu’il ne sera qu’une belle parenthèse. Racontant ce doux souvenir avec une émotion pudique, Nathalie Rheims y convoque en outre tout un pan de l’histoire de la chanson française et de Saint-Germain-des-Prés.

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