3 questions à

© Ph. Cornet

Bai Kamara Jr., musicien africain de Bruxelles

Vous êtes originaire de la Sierra Leone et présentez votre dernier album, “Salone”, en concert à Bruxelles et Comines…

En langue krio, Salone signifie Sierra Leone. Mais a priori, je me préoccupe moins de ma nationalité d’origine que de ma vie familiale quotidienne à Bruxelles. Par exemple, celle qui consiste à conduire mes enfants à l’école ( sourire). Mon pays me revient à l’esprit lorsqu’il en est question dans les news qui parlent de problèmes ethniques ou communautaires. Mais ce disque est quand même un retour aux racines, aux musiques que j’entendais gamin.

Vous avez passé une partie de votre enfance en Grande-Bretagne où vous avez étudié. Qu’est-ce que cela vous a apporté?

C’était, disons, une expérience contrastée puisque j’ai habité à Bath, une belle ville mais assez conservatrice. Et puis à Manchester, où réside une communauté noire. Dans le Moss Side où il n’était pas inhabituel de voir débarquer la police à l’aube…

Votre style peut-il être défini comme afro-blues?

Je propose un répertoire nourri de folk, de soul, de blues et de poussées africaines…Sans oublier le jazz qui imprime Homecoming, un morceau qui raconte mon retour en Sierra Leone après une vingtaine d’années d’absence. Dans la maison de ma mère, j’ai vu les cocotiers de mon enfance. Ayant vieilli comme moi, ces arbres reflétaient mon parcours.

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