3 questions à

© P. CORNET

Renato Baccarat, musicien brésilien de Bruxelles

Vous ressortez une version enrichie de votre album de 2020, “Deselagancia discreta”, avec un livre photos en format A4…

Il s’agit en fait d’un livre avec un code de téléchargement. C’est un peu un crossover entre deux genres, entre disque et bouquin. Aujourd’hui, on n’écoute plus vraiment un album mais ce format permet de revenir à l’idée de la musique. On a fabriqué 250 exemplaires vendus 30 euros/pièce et ce n’est pas du tout rentable ( sourire). Je sais que je vais perdre un peu d’argent mais cet album enregistré au Brésil a un propos extrêmement important pour moi.

Un aspect politique?

Je ne me définis pas comme militant. J’ai débarqué au Brésil en 2018, le jour où Bolsonaro avait été poignardé. Sans être donneur de leçon ni agressif, j’évoque des aspects injustes de la société brésilienne. Malgré les erreurs de Lula and Cie, le Brésil avait échappé à la carte de la faim. Et là, en 2021, c’est impressionnant de voir combien ce pays est encore lié à la mentalité de l’esclavage.

En dehors des aspects politiques, comment l’auditeur belge peut-il profiter de votre musique?

En passant par le livre, on peut être touché par divers propos: la musique, les textes mais aussi les collages de Chloé Cayla. On peut vraiment se promener dans l’objet. J’ai été témoin d’un moment où le Brésil a fait un pas en arrière, j’espère que cela va changer de sens. J’espère que Lula va se porter candidat.

www.editionsbleudansvert.com

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