3 questions à

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Jean-Yves Laffineur, directeur du Festival Esperanzah!

Le 20 février, vous avez créé le “parc artistique pour espèces en voie de disparition” sur le lieu de votre festival, l’abbaye de Floreffe…

On a décidé cela dans la foulée des actions Still Standing For Culture. Ce sera peut-être un one shot, peut-être pas. On s’est dit qu’il était absurde que les artistes ne puissent pas jouer en plein air. Puisque les parcs animaliers sont rouverts, on a donc construit des enclos présentant des mini-concerts, des artistes de rue, etc. Et on a déclaré qu’il s’agissait non pas d’une action culturelle – donc interdite – mais d’un acte politique, pour lequel on a eu l’accord du bourgmestre.

Visiblement, cela a eu du succès…

Oui, nous avons eu plus de mille demandes en 24 heures, même si nous n’avons pu faire rentrer que 100 personnes.

Comment imaginez-vous les festivals cet été en Belgique?

Pour nous, un festival n’est pas uniquement composé de concerts mais d’une expérience totale avec le public: débats, camping, fête. Si on ne peut pas organiser Esperanzah! comme il doit l’être, il n’y aura pas d’Esperanzah! Le problème, c’est qu’en ce début mars, il n’y a toujours aucun protocole. Nous n’avons reçu aucune information officielle. Au niveau fédéral, la culture n’est pas au centre des intérêts: les Pays-Bas ont annoncé investir 300 millions d’euros dans les festivals. En Wallonie, si les festivals doivent être annulés, on en sera à un million.

www.esperanzah.be

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