3 questions à

© PH. CORNET

Mathilde Renault, chanteuse et auteure-compositrice belge

Vous participez à La Semaine de la voix, à Mons, série de concerts “online” du 1er au 6 mars. Mais encore?

Au début de la pandémie, j’ai fait plusieurs Facebook live, puis je m’en suis vite lassée. Et ici, de fait, c’est une première avec une équipe vidéo qui débarque chez moi pour capter une demi-heure de musique. Il s’agit d’une captation, montée ensuite, et donc c’est un faux direct.

Qu’est-ce que cela change au niveau musical mais aussi mental d’être dans un festival en ligne?

Après quasi une année de pause en concert, il y a un besoin, une nécessité de jouer, quitte à ce que ce soit via le net. Mentalement, l’énergie dégagée par un vrai public est irremplaçable. Au niveau musical, c’est un challenge parce que dans le véritable live, la moindre fausse note passe comme une lettre à la poste, alors que là, non…

La performance n’est-elle pas trop emprisonnée par la diffusion en différé via le net?

Non, je ne le crois pas, il y a aussi de la place pour l’impro, notamment du côté de la voix. D’autant que pour moi, 2020 devait être l’année où j’allais cueillir les retombées en concert de mon album de 2017: je n’avais jamais eu autant de dates prévues en 10 ans, notamment en France. Lors du premier confinement, j’ai écrit l’une ou l’autre chanson assez sombre, alors que rien n’est sorti du second confinement. Je me nourris des rencontres et comme l’a dit Mélanie De Biasio, on a besoin de chaos.

www.surmars.be/evenement/la-semaine-de-la-voix

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