3 questions à

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Yves Coppieters, médecin de santé publique et épidémiologiste

En ce début janvier 2021, comment voyez-vous le retour des événements culturels en Belgique?

Pour l’instant, on n’a qu’une vue à trois mois, difficilement plus. Cela dépendra aussi des autres vaccins qui, en dehors du Pfizer (et du Moderna, entretemps autorisé, Ndlr), doivent être reconnus par les autorités européennes. Il faut bien nuancer les choses: il ne s’agit pas d’un problème avec la culture en tant que telle, mais du fait d’être bloqué dans un plateau de seconde vague qui ne permet pas encore de relancer des activités dites “non prioritaires”, avec des guillemets…

Donc, il s’établit une différence entre représentations culturelles ” intimes ” et festivals à large public?

Oui, même s’ils sont en plein air, ces grands festivals vont faire fortement circuler le virus! C’est comme avec la rave party qui s’est déroulée à Rennes: ce ne sont pas forcément ses participants qui ont été mis en danger, mais leurs parents et grands-parents. Tout événement à foule (le Grand Prix de Francorchamps, le Salon de l’auto ou la Foire du livre, etc.) ne sera pas possible tant que la vaccination n’aura pas atteint 50% en Belgique. Mais à ce moment-là, tous les indicateurs négatifs s’écrouleront.

D’où pas de Couleur Café, Werchter ni d’autres festivals cet été?

Je pense que pour les festivals belges de cet été, cela s’annonce effectivement quasi impossible. Pour des questions de vaccination – aux dernières nouvelles, les ” jeunes ” ne seront vaccinés qu’en juin-juillet 2021. Et parce que ce sont des rassemblements de masse non contrôlables.

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