3 questions à

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Stefano Mazzonis di Pralafera, directeur général de l’Opéra royal de Wallonie

Vous mettez en scène “Don Carlos” de Giuseppe Verdi à l’Opéra Royal de Wallonie, de quoi s’agit-il ?

Nous prenons l’opéra dans la version originale de Verdi, l’intégrale conçue pour l’Opéra de Paris. Un monument de musique moins long que chez Wagner, mais qui dure quand même 3h40. Avec un entracte, sinon les chanteurs vont mourir… Il s’agit d’un concept qui change l’intrigue politique de base en respectant la vraie histoire du roi d’Espagne, Philippe II, régnant au 16e siècle.

En quoi cela est-il contemporain ?

Là-dedans, il y a un peu de romantisme et de Verdi qui s’est fait plaisir – il était un peu bouffeur de curé – via des histoires qui arrivent de nos jours. Verdi est mort il y a un peu plus de 100 ans, mais il a décrit avec sa musique des sentiments intemporels : d’une certaine façon, il est proche de la variété d’aujourd’hui. Il calibre chaque note, la justifie et donne un guide musical au spectateur.

Quelle est la dimension humaine du spectacle donné à Liège ?

Entre la fosse et le plateau, il y a environ 200 personnes qui travaillent, dont 75 choristes, 25 figurants et une quinzaine de solistes. Les mots ont leur force bien sûr mais Verdi a toujours cette couche qui donne à sentir au spectateur, donc je veux que solistes et choristes trouvent la juste clé de lecture. A la première, normalement, je serai dans la salle, ensuite, je serai dans la coulisse ou dans ma petite loge de direction toute proche. Où je peux ” rappeler ” à l’un ou l’autre chanteur les nécessaires intentions…Tout cela en restant très zen.

Du 30 janvier au 14 février, www.operaliege.be

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