3 questions à Thomas Gunzig

© PG/H. Gunzig

écrivain

Vous proposez une lecture au Théâtre 140. Un exercice qui s’improvise ?

Je crois assez peu à l’improvisation dans la mesure où le temps qui nous est imparti est limité. Je sélectionne donc les textes à l’avance. Que cela soit propre, un peu pro, c’est quand même le minimum syndical que l’on puisse offrir aux gens. Au 140, ce sera un dispositif qui se partagera entre une lecture d’une quarantaine de minutes et puis une séance de questions-réponses. Et je lirai des nouvelles parce que les extraits de romans, sortis de leur contexte, ont un côté ” échantillon ” qui ne me plaît pas.

Lire en public, c’est un plaisir ?

C’est en tout cas très très gai. Que ce soit sur de grandes scènes de théâtre et même devant quelques centaines de personnes, il se passe toujours quelque chose de mystérieux. L’enjeu d’avoir l’écoute d’une salle fait qu’on est porté par l’énergie. C’est même addictif. Pour peu qu’il y ait évidemment un contact. Sinon, on peut avoir l’impression de se noyer petit à petit dans un affreux marécage.

Pouvez-vous décrire votre situation d’écrivain belge francophone ?

Je suis traduit dans 10 ou 15 langues, cela dépend du bouquin : italien, espagnol, coréen, chinois, allemand, tchèque, polonais, russe, etc. Mais pas en néerlandais et je ne sais pas pourquoi. Je gagne à peu près un euro par exemplaire. Ma meilleure vente est mon dernier ouvrage, “La vie sauvage”, autour des 15.000 copies écoulées. Pour quatre ans de boulot, ce n’est pas beaucoup. Si je veux vivre de mon écriture, je suis obligé de bosser tout le temps et de me diversifier: radio, cinéma, théâtre et livres.

Le mardi 25 septembre à 20 heures au Théâtre 140, www.theatre140.be

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