3 questions à Selah Sue, chanteuse

© PH. Cornet

Vous sortez un nouvel album “Persona” (Virgin), le premier depuis “Reason” en 2015. Pourquoi un tel délai?

J’ai pris le temps de vivre. J’ai eu deux garçons, Seth et Mingus, avec mon compagnon Joachim Saerens qui travaille aussi avec moi comme musicien et producteur. On a d’ailleurs enregistré l’essentiel de Persona dans notre studio et maison de Bertem, près de Louvain. On l’a fait avec la complicité d’un producteur américain, Matt Parad, qui est venu vivre et bosser chez nous pendant quelques semaines.

On est assez loin des “gros” studios que vous avez précédemment fréquentés, notamment aux Etats-Unis…

Oui, et avec nombre de producteurs dont il fallait parfois subir l’ego surdimensionné. Je n’avais plus du tout envie de vivre cela. Ici, il y avait un climat tranquille, indépendant, intime, qui a enlevé la pression. C’est aussi pour cela que sur certains titres de Persona, ma voix se libère totalement, comme jamais auparavant.

Oui, vous avez parfois la puissance de Janis Joplin, plus le groove d’Hempress Sativa… Mais autre chose importante: vous avez arrêté les antidépresseurs. Vous l’évoquez en interview et puis dans le morceau Pills.

Pour la première fois depuis l’âge de 18 ans, j’ai arrêté les médicaments contre la dépression dont je souffrais et qui m’empêchait de vivre. Depuis six mois, ce côté-là de ma vie a changé et cela fonctionne. Notamment à l’aide d’une thérapie qui consiste à savoir dire non aux choses dont vous ne voulez pas.

En concert le 27 avril à l’Ancienne Belgique, www.selahsue.com

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