1.000 écoles d’été gratuites

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Telle est l’ambition du gouvernement flamand soucieux de réduire au maximum le nombre d’élèves qui entameront en septembre la nouvelle année scolaire avec un retard dans l’une ou l’autre matière.

Craignant que certains élèves n’entament l’année scolaire prochaine avec un retard avéré, le gouvernement flamand propose de garder 1.000 écoles ouvertes cet été, au moins 10 jours en juillet ou en août. Elles y limiteront leur enseignement à deux matières, en l’occurrence celles qui posent le plus de problèmes aux participants. L’offre sera donc différente d’école à école. Toutes fonctionneront toutefois selon le même canevas avec une dizaine d’enfants par classe et une moitié du temps consacrée à l’apprentissage. L’autre sera réservée aux sports, aux jeux et à la culture. ” L’utile sera ainsi couplé à l’agréable “, commente Ben Weyts, ministre de l’Enseignement, qui lance à cet effet un appel aux écoles, aux pouvoirs locaux ainsi qu’aux associations locales d’aide à la jeunesse. Une intervention de 25 euros par jour et par élève est prévue et le budget, précise le ministre, ” est suffisant pour couvrir la Région de 1.000 écoles “. C’est la première fois que la Flandre organise des écoles d’été sur une aussi grande échelle mais le ministre, qui affirme avoir tiré les leçons de ce qui se pratique aux Pays-Bas, se dit confiant. Chercheur à la Haute Ecole anversoise Karel de Grote, Wouter Smets l’est nettement moins. Les écoles d’été, reconnaît-il, constituent un excellent moyen pour éviter le redoublement à condition d’être bien organisées, ce qui ne lui semble pas être en l’occurrence le cas. Sa critique est aussi virulente qu’argumentée. Sur le principe tout d’abord : ne viendront que les élèves qui le voudront bien et qui ne seront sans doute pas ceux qui en ont réellement besoin. Sur le plan humain ensuite : pareille école doit, selon lui, fonctionner avec les meilleurs enseignants possibles et non sur base du volontariat. En matière pédagogique enfin : Wouter Smets suggère, comme cela se fait aux Pays-Bas, de laisser plutôt chaque école choisir librement son enseignement et estime que consacrer systématiquement une moitié de la journée aux sports et aux jeux ainsi qu’à la culture est ” une étrange recommandation “.

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