Les oeuvres d’art se sont vendues comme des petits pains sur internet en 2020

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Les achats en ligne d’oeuvres d’art ont décollé de manière vertigineuse en 2020 mais leur essor risque d’être freiné par plusieurs obstacles et réticences, révèle un rapport de la société d’assurance Hiscox publié jeudi.

Pas moins de 82% des nouveaux collectionneurs d’art ont acheté sur internet en 2020, contre 36% en 2019.

Les enchères en ligne des trois premières maisons de ventes mondiales, Christie’s, Sotheby’s et Phillips, ont dépassé le milliard de dollars (+524%). Mais est-ce “un boom ou une bulle ?”, s’interroge cette enquête réalisée auprès de 70 plateformes.

Car les collectionneurs hésitant à franchir le pas avancent comme difficulté l’impossibilité d’inspecter physiquement les oeuvres, de savoir leur véritable état, d’établir leur qualité, et la crainte d’acheter des faux ou des reproductions. Selon Hiscox, 62% des nouveaux acheteurs d’art seraient encouragés à acheter par les avis d’autres clients, mais seules 37% des plateformes d’art en ligne en proposent.

70% achèteraient aussi davantage s’ils avaient la possibilité de parler à un conseiller. Mais seulement 27% des plateformes le proposent.

La plupart des sites interrogés (83%) utilisent déjà la haute-résolution, les zooms et autres outils de visualisation. Mais ceux qui ont expérimenté les réalités étendue, virtuelle ou augmentée sont moins nombreux. Or la maîtrise de ces technologies pourrait faire la différence, selon l’étude.

Une tarification précise est un autre critère: sur l’ensemble des plateformes interrogées, 93% proposent un catalogue clair des prix. Mais seules 27% de ces plateformes, en majeure partie les sites de ventes aux enchères, mettent à disposition des outils d’information détaillés –prix antérieurs ou rendements récents–.

La possibilité d’assurer une oeuvre au moment même de l’achat augmenterait leur confiance, assurent une majorité d’acheteurs interrogés. Une possibilité qu’offrent seulement 30% des sites.

Enfin, selon cette étude, la cybersécurité pose question: 57% des clients potentiels ont peur du piratage de leur carte bancaire, tandis qu’une moitié s’inquiète de l’interception de leurs factures ou du vol de leurs données personnelles.

L’étude a été réalisée pour Hiscox par la société d’études de marchés londonienne ArtTactic auprès d’acheteurs de tous les continents.

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