Le commerce mondial et le transport maritime sous pression de la reprise

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Le commerce mondial a déjà fortement rebondi et devrait encore progresser cette année, poussé par la reprise économique qui conduit à une hausse du coût des importations, en particulier du transport maritime, selon une étude d’Euler Hermes publiée vendredi.

Sur l’ensemble de l’année, les échanges internationaux devraient croître de 7,7% en volume et de 15,9% en valeur, après une chute respectivement de 8% et de 9,9% l’an dernier, prévoit l’assureur-crédit.

“La réouverture des économies en Europe et aux Etats-Unis induit une forte hausse des importations en provenance d’Asie pour ces deux régions, qui soutient fortement le commerce mondial en volume”, explique l’étude.

A la hausse de la demande, s’ajoute la nécessité pour les entreprises de reconstituer leurs stocks, qui ont été en grande partie épuisés l’an dernier lorsque les échanges ont été quasiment mis à l’arrêt par la pandémie.

Conséquence: le transport de marchandises, et en particulier le fret maritime, peine à répondre aux besoins, entraînant une pénurie de conteneurs et une hausse des coûts de transport. D’où une hausse en valeur des échanges supérieure à la hausse en volume.

Soixante à 65% des porte-conteneurs subissent des retards de livraison depuis le début de l’année, contre environ 20% avant la crise, selon l’assureur-crédit.

Ce phénomène s’autoalimente: “L’augmentation soudaine des prix oblige les entreprises à changer leurs stratégies de gestion des stocks. Elles passent ainsi d’un modèle de +just in time+ à un modèle de +just in case+”, achetant de manière précipitée des biens intermédiaires pour se protéger contre d’éventuelles nouvelles hausses de prix, détaille Euler Hermes.

Les entreprises européennes sont particulièrement à la peine, car leurs stocks étaient plus faibles que ceux de leurs concurrentes américaines ou asiatiques.

Les secteurs où la gestion des stocks est la plus serrée, comme l’automobile ou le textile, sont aussi plus pénalisés.

Euler Hermes estime que ces pressions sur les coûts devraient perdurer en 2022, avec la poursuite de la croissance du commerce mondial.

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