Pourquoi le web américain a un clic d’avance dans l’immobilier

Les petites annonces immobilières outre-Atlantique offrent des prestations bluffantes qui devraient progressivement être copiées en Europe… en attendant la géolocalisation par Google.

Les sites d’annonces américains permettent d’observer les biens immobiliers sous toutes les coutures. Parmi les plus visités aux Etats-Unis: Zillow.com et Trulia.com. Deux mines d’informations pour qui cherche la maison ou l’appartement de ses rêves. Tendances du marché, situation du quartier, photos de bonnes qualités… la visite virtuelle est complète.

Leur luxe de détails semble sans limite. Ainsi, sur Zillow, les parents inquiets peuvent consulter les résultats moyens de l’école la plus proche pour chaque matière. Voici par exemple ceux de l’école élémentaire Rogers, à Chicago. Grâce à ” Streetview “, un coup d’oeil panoramique permet de se faire une idée de la rue dans laquelle l’internaute envisage d’emménager. Une carte indique aussi tous les services de proximité situés à moins de 20 minutes à pied du lieu choisi.

Avec “Make Me Move” (littéralement : “faites-moi bouger”), on peut même consulter des annonces d’appartements ou de maisons a priori pas à vendre mais que le propriétaire pourrait envisager de céder après négociation. Elles sont figurées par de petites maisons bleues sur une carte où sont aussi indiqués les biens à vendre (en rouge) et vendus (en jaune).

La page d’accueil du site Trulia.com annonce elle aussi la couleur. Une catégorie type “bonnes affaires” propose des biens vendus aux enchères après la faillite de leurs propriétaires ! Il existe aussi une fonction “comparateur”. Trois clics, et un tableau s’affiche, permettant de visualiser les avantages et inconvénients de chaque maison ou appartement séléctionné, comme ici à Seattle. Comme pour Zillow, les écoles sont localisées sur une carte, mais cette fois ce sont les commentaires des parents d’élèves qui peuvent aider à faire son choix.

Mieux : pour chaque ville une fiche technique est proposée. Une série de graphiques et tableaux chiffrés renseignent sur l’environnement des annonces proposées. Avec notamment : le taux de criminalité, les niveaux de revenus moyens, le pourcentage de personnes qui mettent plus de 60 minutes pour se rendre au travail (voir l’exemple de New York)… Zillow fait à peu près la même chose, mais préfère présenter des camemberts avec, par exemple, la proportion de personnes divorcées. Sur les deux sites, la participation des internautes est la bienvenue, avec la possibilité de poster des commentaires.

Le Google immobilier français attendra

Google Maps, version américaine, permet de visualiser des petites annonces immobilières. On clique sur l’onglet ” More ” puis on coche la case ” Real Estate ” et une constellation de points rouges s’affiche sur la carte des Etats-Unis : ce sont les appartements et les maisons en vente ou en location. Chaque bien est cliquable ensuite pour découvrir son adresse précise, ses photos et le plan du quartier.

En France, l’introduction d’un tel service ” n’est pas prévu à très court terme “, vient de déclarer Thomas Guignard, le représentant de Google France. Et pour cause : cette offre n’est possible que si l’adresse exacte du bien est connue. Or, les agences immobilières française, souvent en concurrence, sont réticentes à donner l’adresse exacte des biens de leurs catalogues.

Aux Etats-Unis, où 95% des transactions sont réalisés dans le cadre de mandats immobiliers exclusifs, ce genre de problèmes n’existe pas. Du coup, la géolocalisation est possible. Pour Thomas Guignard ” l’offre d’annonces immobilières assorties d’adresses précises n’est pas encore suffisante pour proposer ce service aux internautes français “.

La carte des biens en vente aux Etats-Unis: cliquer sur “More”, puis “Real Estate” :
http://maps.google.com/maps?hl=en&tab=wl

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