Enfin ! Ce ne seront finalement ni des cinémas, ni des bureaux, ni du commerce qui surplomberont la gare de Namur. Au terme d’un an de mises au point communes, SNCB Holding, SRWT et Ville de Namur ont présenté de concert, hier lundi, un projet d’intermodalité train/bus visant à accueillir une nouvelle gare périurbaine sur la dalle de la gare ferroviaire.
“La gare de Namur répondra ainsi aux deux critères fondamentaux qui sont aujourd’hui la marque des grandes gares du pays : la translativité (ce qui est déjà le cas) et l’intermodalité étroite trains/bus à laquelle elle accéderait par la réalisation de ce projet”, commente Vincent Bourlard, patron d’EuroGare (ex-Euro Liège TGV), qui a étudié la faisabilité – prioritairement en matière de stabilité – de ce projet pour compte de la SNCB Holding.
Cette étude visait à englober un périmètre relativement large pour “prendre en compte les dimensions urbanistique, d’aménagement et de mobilité évidemment interdépendantes dans cette zone sensible du centre de la ville”.
Autre question qui préoccupait tout particulièrement le collège de la Ville de Namur : comment amener les autobus sur cette toiture en tenant compte des contraintes du site, et comment organiser les circulations sur cette toiture pour assurer une interface optimale entre la gare d’autobus et la gare ferroviaire ? Pour accéder à la dalle, les bus emprunteront une rampe raccordée au rond-point Léopold. Cette rampe se prolongera ensuite par un pont haubané aboutissant à la dalle. Sur celle-ci, deux quais centraux seront reliés par des baies à un centre de voyage. L’accès sera assuré par des ascenseurs et des escalators reliés à la gare ferroviaire.
L’étude de mobilité est quant à elle toujours en cours.
On n’en est cependant qu’au tout début d’un long processus administratif. Il faut à présent couler au plus vite ces idées abouties dans un cadre légal et juridique contraignant. La procédure administrative pourrait prendre des mois encore avant une éventuelle mise en chantier.
Philippe Coulée
