Marché immobilier: les banques néerlandaises contraintes à prévoir un capital de réserve

La banque centrale des Pays-Bas (DNB) demande à ses banques de maintenir plus de capital dans leur portefeuille hypothécaire. Elles pourront ainsi mieux affronter les conséquences d’une éventuelle baisse des prix des maisons, a fait savoir mardi la DNB. Les banques néerlandaises doivent ainsi prévoir ensemble 3 milliards d’euros.

Les risques ont fortement augmenté ces dernières années sur le marché immobilier. Tout comme en Belgique, le prix des maisons a progressé aux Pays-Bas et les familles empruntent de plus en plus. La DNB avertit d’une brusque baisse des prix immobiliers qui poserait de sérieux problèmes. Les pertes des banques sur leur portefeuille de crédit menacent de grimper.

Celles-ci doivent donc mettre de côté du capital supplémentaire afin de couvrir des pertes éventuelles. Il s’agit d’un montant cumulé de 3 milliards d’euros à partir de l’automne 2020 et pour une période de deux ans minimum.

La Banque nationale de Belgique (BNB) travaille aussi à des mesures devant permettre de faire face à l’embellie du marché immobilier. Les banques belges devaient déjà prévoir une réserve de capital supplémentaire. La BNB mène actuellement des consultations avec les banques et entreprises d’assurances belges et doit annoncer prochainement de nouvelles mesures, applicables à partir de 2020.

“Nous allons mettre sur papier ce que nous attendons des institutions financières lors de l’attribution d’un crédit hypothécaire, quels critères doit-on prendre en compte. Les banques disposeront encore d’une certaine marge mais devront alors se justifier”, a indiqué un porte-parole de la BNB.

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