Les ventes de logements anciens rebondissent en France

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C’est du moins ce que constate le réseau d’agences Century 21, avec une hausse des transactions au premier trimestre de 38 % sur un an et de 8 % par rapport aux trois derniers mois de 2009.

Les transactions sur les logements anciens au sein du réseau d’agences Century 21 ont connu une forte progression (+38%) au premier trimestre 2010, a indiqué mercredi son président Laurent Vimont. Mais le mouvement pourrait ne pas durer en cas de trop forte hausse des prix.

“Le nombre de transactions dans les 875 agences Century 21”, l’un des trois principaux réseaux immobiliers en France, “s’est élevé à 13.800 pendant les trois premiers mois de 2010 contre 10.000 pendant la même période de 2009, soit une hausse de 38%”, a précisé à l’AFP M. Vimont.

Pour le président de Century 21, cette reprise s’explique par la “baisse continue des taux d’intérêt des emprunts immobiliers et le fait que la pierre apparaît comme un refuge face aux incertitudes économiques”.

L’augmentation du nombre de transactions est de 7,86% au premier trimestre 2010 par rapport au dernier trimestre 2009, selon Century 21.

Les prix des logements anciens (2.456 euros/m2 en moyenne), qui avaient baissé de 6,37% en 2009 par rapport à 2008, ont enregistré une hausse de 6,47% au premier trimestre 2010 sur un an (+9,28% pour les appartements et +4,31% pour les maisons).

Toutefois, par rapport au quatrième trimestre 2009, l’augmentation des prix est de 1,09%. Soit une forte diminution par rapport à celle de 4,35% enregistrée durant les trois derniers mois de 2009 par rapport aux trois mois précédents.

Vers un retour à la hausse des prix dès 2010 ?

Les prix de vente des logements anciens en France devraient connaître en 2010 une hausse comprise “entre 1% et 3%” par rapport à 2009, après deux années de baisse, pronostique M. Vimont.

Seul Paris intra-muros, un marché complètement atypique en raison du manque de biens par rapport à la demande, fait exception avec des hausses de prix de 11,3% sur un an au premier trimestre 2010 et de 7,4% sur le premier trimestre 2010 par rapport au quatrième trimestre 2009.

“Nous constatons un retour massif sur le marché parisien des ménages qui ont revendu pour acheter un nouveau logement, de ceux bénéficiant de revenus élevés et des plus de 50 ans”, explique M. Vimont.

Mais cette envolée des prix dans la capitale a déjà des conséquences sur le nombre de transactions (-3,6% au premier trimestre de cette année par rapport au quatrième trimestre 2009).

Les quatre régions (Franche-Comté, Basse-Normandie, Haute-Normandie, Pays de la Loire), qui avaient connu les hausses de prix les plus fortes au deuxième semestre 2009, sont celles qui enregistrent les baisses les plus fortes en ce début d’année.

“Si les prix montent trop, les volumes vont repartir à la baisse. Les primo-accédants s’essouflent et sanctionnent le marché à chaque envolée des prix trop importante”, souligne M. Vimont. Une étude du FMI indiquait récemment que les prix immobiliers en France restaient historiquement trop élevés par rapport à l’évolution des loyers et des revenus.

D’autant que le stock des biens à vendre se réduit dramatiquement faute d’un nombre suffisant de vendeurs, échaudés par la crise qui avait stoppé l’envolée des prix.

Celui des agences Century 2001 a ainsi chuté de 92.000 au 1er janvier 2009 à 66.900 au 1er janvier 2010 et à 60.000 fin mars, soit plus d’un tiers en 15 mois.

En raison de la crise immobilière, le nombre total d’agences franchisées Century 21 a par ailleurs baissé de 950 mi-2008 à 875 actuellement.

L’Expansion.com

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