La Régie des bâtiments laisse le soin à la police de consulter le dossier

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La Régie des bâtiments a autorisé la police à consulter le dossier relatif à la construction de la future prison de Haren, au nord de Bruxelles, a indiqué jeudi à la Chambre le ministre de tutelle Jan Jambon après que La Libre Belgique a annoncé que le dossier se trouvait au coeur d’une enquête préliminaire menée par le parquet de Bruxelles.

Confirmant, en fin de journée, la demande d’informations relatives à la procédure de passation du marché pour la réalisation du complexe, le porte-parole de la Régie des Bâtiments a souligné que celle-ci avait mis l’ensemble du dossier à la disposition du parquet et qu’elle restait convaincue que la passation du marché s’était faite “en toute régularité”. Elle a ajouté ne “pas avoir connaissance des faits et/ou des personnes qui auraient donné lieu à cette enquête”.

“Nous n’avons rien à cacher, nous agissons en totale transparence et collaborons sans réserve à l’enquête”, a dit Jan Jambon, à la Chambre.

L’information judiciaire a pour objectif d’éclaircir les conditions dans lesquelles le consortium Cafasso a été désigné comme adjudicataire préférentiel pour réaliser le chantier. Selon des informations recueillies par La Libre, c’est la décision du jury chargé de départager les candidats à la construction qui intéresse la justice. Certains évoquent des “faits présumés de corruption” au cours de la procédure, ce qui n’est pas confirmé par les autorités judiciaires, écrit le quotidien.

Le député Gilles Vanden Burre (Ecolo) qui interrogeait le ministre jeudi à la Chambre a dit espérer que l’évolution judiciaire du dossier permettrait peut-être enfin de faire oeuvre de “transparence”, en l’absence de contrat signé portant sur un dossier d’une telle ampleur. Or, l’État s’est engagé à indemniser, à coups de millions, les promoteurs, en cas de dépassement des délais.

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