L’Expo internationale 2017 à Astana, un goût amer pour Liège

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44 voix pour Liège, 103 pour Astana, une abstention…et comme un sentiment d’injustice. Chauvins, les Belges? Un peu sans doute. Mais sur les éléments stratégiques fournis par les uns et les autres en termes de durabilité du projet et d’accessibilité des lieux, il n’y avait pas photo.

Et la dernière présentation de la Ville de Liège durant l’Assemblée Générale, le soutien unanime des autorités belges de tout bord semblaient devoir encore fédérer les plus indécis. “On n’a plus parlé de la Belgique ainsi depuis longtemps. Et cela a fait connaître la Ville de Liège partout dans le monde” lâchait un politique présent à l’issue du vote.

Mais d’autres affirmaient ne pas avoir joué à armes égales avec les Kazakhs. ” nous sommes plusieurs à avoir vu, à l’intérieur du bâtiment de l’OCDE, quelques minutes avant l’ouverture de la session, des représentants accrédités ouvrir une enveloppe et recompter les billets qui s’y trouvaient…” Une accusation lourde, déjà entendue dans d’autres organisations internationales mises sur la sellette.

Alors, le BIE et ses membres au-dessus de tout soupçon? Les dés de la désignation de la ville organisatrice de l’Expo 2017 pipés? Les commentaires risquent de se prolonger tard dans la nuit et bien au-delà. Le secrétaire général du BIE, lui, commente pour une télévision belge la victoire “écrasante” d’Astana nonobstant la qualité du projet liégeois. Piètre consolation pour les battus, un peu groggys pour l’instant même s’ils s’étaient préparés aux deux scénarios.

” Sur base des affirmations des uns et des autres, nous nous attendions à un vote plus serré. C’est surprenant”, commente–il, avant de mettre en avant la mobilisation liégeoise unique, qu’il faudra entretenir, et les grands chantiers (tram, immobilier) lancés en phase avec l’échéance 2017. Car le projet immobilier mixte de réhabilitation du site de Coronmeuse, lui, se fera, avec ou sans Expo. Sans doute plus posément que si Liège avait emporté la timbale. La messe parisienne est dite, mais elle laisse un arrière-goût amer.

Philippe Coulée, à Paris

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