Immobilier : prix en hausse en 2012

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L’immobilier résidentiel belge a fini 2011 sur une croissance de 2,8 %, révèle l’indice Trevi. Pour 2012, le réseau d’agences mise sur une progression de 2,5 % à 3 %, avec des taux d’intérêt hypothécaire stables, voire en légère baisse.

Une fois de plus, l’immobilier a surperformé un grand nombre d’autres placements, indique le réseau Trevi sur base de son indice immobilier : “Même l’or, que l’on a présenté comme une valeur refuge, vient de reculer de près de 20 % en quatre mois. Contre vents et marées, alors que le monde financier avait publié son avis de tempête, l’immobilier résidentiel belge a maintenu son cap inexorable vers une croissance qui finalement sur l’ensemble de l’année s’établit à 2,8 %, soit le niveau de l’inflation actuelle.”

Immobilier : les 3 tendances importantes en Belgique

1. L’augmentation des prix a été la plus marquée en Région bruxelloise (+ 4,5 %) mais les écarts inter-régions ont été plus faibles que les trois années précédentes, indique Trevi. La région du Centre, qui a connu le chiffre le plus défavorable, s’inscrit en moyenne à 0,5 % sur l’année écoulée.

“Sans doute ce décollage des prix à Bruxelles finira-t-il par avoir des répercussions sur les marchés provinciaux mais l’on peut s’attendre, dans les années à venir, à la confirmation d’un double marché immobilier : la capitale européenne et sa périphérie proche d’un côté, l’ensemble des provinces de l’autre. Nous attirons l’attention des investisseurs à ce sujet : il importera de plus en plus de veiller à varier la gamme des produits offert en fonction de la Région.”

2. Le marché immobilier ne fait pas dans le communautaire. “Alors qu’économiquement, Wallonie et Flandre n’avancent pas à la même vitesse, leur croissance de prix sur l’année s’est rapprochée considérablement, constate encore Trevi. Nous sommes d’avis cependant que les années futures pourraient offrir une vision différente, avec une Région flamande gardant le contact à distance égale avec la Région bruxelloise, contrairement à la Région wallonne.”

Pourquoi ? Pour trois raisons “indiscutables” : “L’une repose sur le dynamisme économique plus important en Flandre, l’autre sur la raréfaction du foncier flamand, la dernière sur la créativité architecturale et conceptuelle plus audacieuse chez nos amis flamands. Celle-ci permet de mieux répondre à la demande.”

3. L’engouement pour l’immobilier Résidentiel en pleine recrudescence. “Sans tomber dans l’euphorie, nous constatons que le marché résidentiel attire de plus en plus d’acteurs importants au détriment du secteur des bureaux, guidés par une simple logique de calcul du ratio profit/prime de risque. Chaque trimestre, les grands promoteurs et investisseurs redonnent davantage leurs lettres de noblesse au marché résidentiel.”

Cette démarche est intéressante tant à court qu’à moyen ou long termes, estime Trevi, “car nous sommes d’avis que de grands intervenants internationaux devraient, eux aussi, progressivement venir ou revenir vers le marché belge au détriment de marchés nationaux un peu mièvres.”

Les 3 défis de l’immobilier résidentiel pour les prochaines années

1. Varier les produits offerts “pour permettre à tous les segments du marché de trouver une réponse à leurs attentes en tablant sur une augmentation probable du parc locatif compte tenu de l’augmentation des prix de vente”.

2. Veiller à la bonne adéquation de l’offre et de la demande en termes quantitatif et qualitatif.

3. Elargir le concept “gestion patrimoniale” pour “résoudre la difficile équation entre l’envie d’investir dans l’immobilier résidentiel et la crainte des tracas d’une gestion quotidienne que cet investissement ne manquera pas de générer”.

A l’ensemble de l’analyse, il faut, selon Trevi, rajouter un paramètre qui touche tant le marché du neuf que le marché secondaire : la capacité énergétique du bien, “qui deviendra dans les prochaines années un élément de plus en plus essentiel”.

Immobilier : quid de 2012 ?

Trevi maintient son estimation pour 2012 : une augmentation des prix qui couvrira l’inflation. Soit, selon ses estimations, une fourchette comprise entre 2,5 % et 3 %. Cela contredit quelque peu l’enquête d’Ernst & Young qui misait, récemment, sur une stabilité des prix de l’immobilier dans notre pays.

Les taux d’intérêt hypothécaire, eux, sont attendus stables voire en légère baisse pour la plupart des banques interrogées.

“Reste l’ampleur de la récession économique, prévient le réseau d’agences. Nous retenons l’hypothèse de certains économistes comme la plus probable : elle sera transitoire, de faible amplitude et les efforts de la BCE favorisant l’apport de liquidités, destiné à l’octroi de crédit permettront de repartir de l’avant dès la deuxième partie de l’année.”

A plus long terme, Trevi s’attend à une hausse plus importante d’ici quatre à cinq ans. “Retenez un seul chiffre : le prix moyen/m²/neuf des neuf villes les plus représentatives en Belgique (Bruxelles-Namur-Anvers) s’inscrit à 2.300 euros/m², soit la moitié de ce qu’il est en France, Angleterre et Italie en prenant la même base de calcul. Même en Espagne, aujourd’hui en pleine crise, on atteint une valeur moyenne proche de 3.000 euros/m².”

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