Dans l’ombre des bâtisseurs qui osent

LA CANOPÉE, QUARTIER DES HALLES, À PARIS Rien que par ses 8.000 tonnes de charpentes métalliques et ses 18.000 panneaux de verre non standardisés, cet ouvrage d'art était fait pour Seco qui possède un département ciblant les grandes structures métalliques. © © SEMPARISEINE / PBJA ARCHITECTS

L’entreprise Seco, leader du contrôle des travaux d’infrastructure dans le Benelux, fête ce mois-ci ses 80 ans. Elle assure pour l’instant le bon déroulement de centaines de chantiers remarquables aux quatre coins du monde et ne cesse d’étendre sa palette de projets, de l’ouvrage d’art complexe à la technique expérimentale.

Qu’est-ce qui unit le centre commercial de la Médiacité à Liège (Wilhelm & Co), ses homologues bruxellois Toison d’Or (ProWinko), Docks Bruxsel (Equilis) ou les méga-chantiers de l’écluse anversoise du Deurganckdok et de la Canopée des Halles, au coeur de Paris ? Tous ces projets peuvent compter sur l’expertise technique de l’entreprise Seco, un acteur belge bien trop méconnu. A ce jour, Seco affiche pourtant un chiffre d’affaires de 33 millions d’euros et supervise annuellement l’équivalent de 3,5 milliards d’euros de travaux et de mandats de certification. Concrètement, cette expertise se décline aujourd’hui au travers de 1.200 usines contrôlées et de 1.000 nouveaux projets sous contrat par an (plus de 30.000 projets à ce jour au total).

Deux cas d’école : Mons 2015 et Paris 2018

Parmi les récents projets supervisés par les équipes techniques de Seco, il en est un qui est pour l’instant sous les feux des projecteurs : celui du Mons International Congress Xperience (MICX), programmé dans le cadre de l’opération Mons 2015 – Capitale européenne de la culture. Création du studio de l’architecte américain Daniel Libeskind et par conséquent appelé à rayonner internationalement, le bâtiment vise à créer un point d’appel dans le paysage urbain en duo avec la future gare voisine dessinée par Santiago Calatrava.

Le projet est complexe à plus d’un titre et le timing imposé ne permet guère d’erreurs. Seco, qui a contrôlé récemment le méga-chantier de la gare de Liège-Guillemins, également dessinée par Calatrava, se devait de décrocher le marché malgré — ou à cause de — sa complexité. “D’un point de vue technique, l’architecture du centre des congrès présentait un défi tridimensionnel avec des coffrages spéciaux pour les voiles courbes en béton et les colonnes inclinées. Seco en a effectué le contrôle et la certification durable suivant le référentiel Valideo, que ses équipes ont mis au point. Ce référentiel, similaire au certificat BREEAM (Building Research Establishment’s Environmental Assessment Method, Ndlr) plus généralement répandu, a été adapté à la spécificité du projet et notamment aux aspects de confort visuel (occultation) et acoustique (temps de réverbération)”, détaille Yves Pianet, CEO de Seco Group.

Comme il fallait s’y attendre au vu de l’ampleur et de la complexité des chantiers bordant les voies ferroviaires, il y aura du retard dans l’exécution des travaux de finition. Pas énorme toutefois (trois mois) si on compare ce délai au retard de la gare voisine, qui ne devrait ouvrir ses portes au plus tôt qu’en 2017. Mais à 5.000 euros d’astreintes financières par jour de retard à charge des constructeurs, les tensions deviennent palpables. Et on se bouscule pour l’instant au portillon du futur MICX géré par la société Artexis, qui a déjà plus d’une trentaine d’événements réservés. Initialement prévue en juin dernier, la réception provisoire est fixée au 17 novembre, date à laquelle l’architecte-vedette devrait être présent sur le site, accompagné d’une équipe de la chaîne de télé CNN.

Article complet dans le magazine Trends-Tendances de cette semaine.

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