Bruxelles aura “son” stade

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Le stade Roi Baudouin sera démoli vers 2019. Quand la capitale se sera dotée d’un stade digne de ce nom. Dont l’emplacement vient d’être décidé. Juste à côté, juste en Flandre.

C’est officiel depuis l’Euro 2000. Et ça circule dans les coulisses politico-sportives depuis bien plus longtemps. Bruxelles ne dispose pas de stade de football d’envergure internationale, n’en déplaise au stade Roi Baudouin, sorti de terre en 1930 sur le plateau du Heysel et rénové dans les années 1990. Il n’est plus aux normes et si les Diables y taquinent encore le ballon rond, c’est sur dérogation de l’UEFA. Voilà donc plus de 10 ans que Belgique et Bruxelles tergiversent : faut-il construire un nouveau stade, où ça, comment, pourquoi, etc. Maintenant, au moins, c’est clair. Parti prendre un bon bol d’iode à Ostende le week-end dernier, le gouvernement bruxellois en est revenu avec une série impressionnante de décisions — difficile de ne pas y voir un cadeau politique de Charles Picqué à son successeur, Rudi Vervoort, histoire de lui tailler un costume de ministre-président.

Musée d’art moderne et contemporain, avenir de la zone du canal, l’exécutif a tranché pas mal de dossiers en souffrance. Dont celui, emblématique, du stade. Un nouveau sera construit et l’ancien, démoli, pour faire place à du logement. Les emplacements potentiels étaient nombreux et se faisaient de l’ombre. Ce sera sur le parking C, à quelques centaines de mètres du Roi Baudouin sur un terrain bordant le Ring, propriété de la Ville de Bruxelles mais situé sur le territoire de Grimbergen (non consultée, la commune flamande est furieuse). Soit la localisation la plus réaliste en termes de délais. Parce que le temps presse. Si Bruxelles veut figurer parmi les candidats à l’organisation de l’Euro 2020, le stade doit être opérationnel en 2019 et les travaux débuter en 2016. Demain.

Et Anderlecht là-dedans ? Une certitude : le nouveau venu devra offrir plus de 55.000 places. Tout le reste doit être tranché. On parle d’un budget de 240 millions ? Prématuré, puisqu’on ne sait pas si le stade sera modulable ou exclusivement consacré au foot, s’il sera doté d’une piste d’athlétisme (permettant d’accueillir le mémorial Van Damme) ou d’un parking souterrain. Certains évoquent déjà l’intérêt du club d’Anderlecht, contrarié dans les projets d’extension de son Parc Astrid. D’autres s’inquiètent pour le Van Damme, justement — sa place est assurée au Roi Baudouin jusqu’en 2019 et pour la suite, la Ville n’a pas l’intention de le laisser tomber.

Ce qui est sûr, c’est que cette annonce fait l’affaire du projet Neo, qui prévoit la renaissance du Heysel au moyen d’un shopping center, d’un centre de loisirs et de conférences, et de logements. Deux scénarios cohabitaient, selon que le Roi Baudouin subsiste ou pas. Le visage du Heysel se redessine petit à petit. Prochaine échéance : l’ouverture de la salle de concerts aménagée dans le Palais 12. Jamiroquai était attendu en juillet, mais a annulé. Bruxelles se cherche une autre tête d’affiche, pour la rentrée.

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