Besix veut construire la plus haute tour du monde à Dubaï

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L’entreprise de construction belge Besix a soumis une offre pour la construction de “The Tower” à Dubaï, une nouvelle tour qui devrait être haute de plus d’un kilomètre, a indiqué Pierre Sironval, managing director de Besix.

Ce nouvel édifice dépassera donc l’actuelle plus haute tour du monde, la Burj Khalifa, qui culmine à 830 mètres. Elle devrait être sortie de terre pour 2020, un timing jugé serré par Besix.

Active partout à travers le monde, c’est au Moyen-Orient que Besix réalise la moitié de ses deux milliards de chiffre d’affaires. Le groupe de construction y est présent depuis longtemps et a déjà réalisé des dizaines de projets dans la région, allant des stades de foot aux gratte-ciel.

L’une des réalisations les plus connues de Besix au Moyen-Orient reste bien entendu la Burj Khalifa de Dubaï, soit la plus grande tour de la planète. Mais son implication dans la ville ne s’arrête pas là. Besix a notamment participé à la construction du grand canal, inauguré la semaine dernière, et à celle d’une île privée pour un membre de la famille d’un cheikh.

L’entreprise veut désormais se lancer dans l’édification de “The Tower”, a indiqué Pierre Sironval en marge d’une mission économique du Voka, l’organisation patronale flamande, emmenée par le ministre régional de l’Economie, Philippe Muyters.

La nouvelle tour doit être haute de plus d’un kilomètre. Sa taille exacte est encore gardée secrète. Le fait qu’une tour d’une hauteur similaire se construise actuellement à Djeddah (deuxième ville d’Arabie saoudite) joue probablement sur le caractère mystérieux des dimensions de “The Tower”.

C’est le célèbre architecte espagnol Santiago Calatrava qui est à la base des plans. L’objectif est que la tour soit prête pour l’exposition universelle qui se tiendra à Dubaï en 2020. Le timing est serré, concède Besix.

L’édifice, qui sera l’emblème de la ville, devrait coûter environ un milliard de dollars. La tour ne devrait pas accueillir de bureaux, d’hôtels ou d’espaces de vie mais sera un lieu touristique offrant un point de vue exceptionnel sur la cité des Emirats. “Ce sera une plateforme d’observation, comme la CN Tower de Toronto. Les gens pourront rapidement se rendre à 700 ou 800 mètres d’altitude” pour admirer la ville.

Malgré quelques aléas – Besix a dû anticiper des pertes et provisions à hauteur de 75 millions d’euros l’an dernier en raison de deux chantiers ayant entraîné de lourdes pertes en Arabie Saoudite et en Egypte – le carnet de commandes de Besix au Moyen-Orient ne désemplit pas. “Les premières estimations pour 2017 tablent sur un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros”, selon Pierre Sironval.

La majeure partie de ces projets à venir – 60 à 70% – se concentre aux Emirats arabes unis, et principalement à Dubaï. L’entreprise belge y répond annuellement à entre 50 et 100 appels d’offres. Un rythme qui s’explique, selon le directeur, par la moindre dépendance de la ville au pétrole, par rapport à Abou Dabi. Ceci dit, les projets au Qatar, au Bahrein et à Oman ne manquent pas non plus.

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