Web : quel business pour les extensions belges ?

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D’ici 2014, DNS, l’asbl qui gère les noms de domaines en Belgique, devrait pouvoir commercialiser les noms de domaines .vlaanderen et .brussels. L’ICANN, le gendarme des noms de domaines sur le Web vient en effet de réaliser le tirage au sort déterminant l’ordre de traitement des demandes. De quoi permettre à DNS de préparer son futur business.

Il sera bientôt possible de surfer sur des sites internet utilisant, en lieu et place du traditionnel .be ou .com, les extensions.vlaanderen et .brussels. En juin de cette année, l’ICANN, l’organisme gérant les noms de domaines dans le monde entier, avait reçu près de 2.000 dossiers de demande. L’étape suivante sera celle de l’évaluation des demandes. Les demandeurs espèrent naturellement obtenir dès que possible l’autorisation de proposer leur nouvelle extension. Pour déterminer l’ordre d’évaluation des dossiers, l’ICANN a organisé hier soir un tirage au sort pour attribuer des numéros aux dossiers.

Mais “sur base des résultats du tirage au sort, nous pensons pouvoir lancer les deux extensions à peu près en même temps, probablement à l’été 2014”, déclare Philip Du Bois, General Manager de DNS Belgium. De quoi permettre à l’ASBL qui compte une grosse vingtaine de personne de se préparer à l’arrivé de ces nouvelles extensions.

Pour Philip Du Bois, general manager de DNS, que nous avions interrogé en juin, l’attribution de nouvelles extensions offre aux entreprises “un nouvel outil marketing qui leur permettra d’être plus visible sur le Net et dans leur communication numérique.” De la pure visibilité, donc. Côté entités géographiques, par contre, le business est possible. Ainsi, les .vlaanderen et les .brussels seront mis en vente pour les particuliers et les entreprises. Selon une étude de marché réalisée en Flandre, 10 % des entreprises ont spontanément marqué leur intérêt pour un .vlaanderen. DNS espère dès lors au moins vendre entre 50.000 et 100.000 noms de domaines avec ces nouvelles extensions. A ses revendeurs, DNS proposera les noms de domaines de ces nouvelles extensions à 20 ou 25 euros pièce. Le prix au public sera, lui, plus élevé.

C’est que l’asbl souhaite, dans un premier temps, assurer ses arrières. Les frais pour l’obtention de ces nouvelles extensions sont élevés : 185.000 dollars pour l’introduction du dossier auprès de l’ICANN et 25.000 dollars annuels par la suite pour bénéficier de l’extension. A multiplier par deux donc pour DNS. “Sans compter que cela nous occasionne des frais de gestion par la suite, ajoute Philip Du Bois. On prévoit de passer de 22 à 27 personnes et on devra doper notre infrastructure. On évalue entre 250.000 et 350.000 euros annuels supplémentaires de fonctionnement.”

Reste que l’objectif de 50.000 à 100.000 noms de domaines vendus par nouvelle extension pourrait être (largement ?) dépassé quand on sait qu’aujourd’hui le Web compte 1,3 million de .be actifs. “Dans ce cas, nous diminuerons les tarifs dès qu’on parvient à couvrir nos frais”, précise Philip Du Bois. A l’instar des .be puisqu’actuellement DNS vend les .be à 2,5 euros, alors que c’était nettement plus voici encore quelques années.

Christophe Charlot

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