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Pour construire sa voiture sans chauffeur, avec qui Google a-t-il signé un contrat ?

Le Financial Times ne s’amuse pas nécessairement à poser des colles à ses lecteurs, mais il l’a fait récemment. Je ne résiste donc pas à poser la même question.

Pour construire sa voiture sans chauffeur, avec qui croyez-vous que Google a signé un contrat ? Présenté comme cela, la réponse la plus évidente qui vous vient – et qui me vient – à l’esprit, c’est de citer les noms de firmes comme Ford, GM, Chrysler, Renault, Toyota ou Volkswagen. Mauvaise réponse: Google est en discussion principalement avec des équipementiers, et souvent inconnus du public, comme Bosch, Continental ou Delphi !

Pour construire sa voiture sans chauffeur, avec qui Google a-t-il signé un contrat ?

Les gens du secteur qui écoutent cette chronique, eux, ne seront pas étonnés. Ils savent que le grand public ne retient que le nom des grands constructeurs auto. C’est normal, ce sont eux qui sont en contact avec le public, et ce sont eux qui sont cotés en Bourse. Mais la plus grande partie de la technologie qui se trouve dans nos voitures est en réalité fabriquée par des sous-traitants. Donc, si le Financial Times pose cette colle à ses lecteurs, c’est pour leur faire prendre conscience que des firmes comme Google et Apple vont prendre de plus en plus d’importance dans le secteur automobile. Ne serait-ce que parce que l’électronique embarquée, qui représentait 20% du coût d’une automobile, en représente 40% en 2015 !

D’où l’idée, pas si saugrenue que cela, de voir demain des nouveaux entrants dans le secteur automobile comme Microsoft, Google ou Apple qui concevront des voitures comme des ordinateurs, assemblant des modules fournis par des sous-traitants dans des usines sous contrat. Le parallèle le plus évident, c’est évidemment Android, un logiciel pour smartphone que Google donne sous licence aux fabricants de téléphones mobiles en échange de l’installation des services Google sur l’appareil.

Donc demain, Google pourrait s’imposer dans le secteur automobile, non pas en fabriquant des voitures, mais en vendant sa technologie sous licence, par exemple un système d’exploitation de voiture sans chauffeur. On y est pas encore tout de suite, mais la tendance est là.

Hier, ce qui comptait dans l’industrie de l’automobile, c’était l’assemblage, le design et le marketing, demain ce sera surtout le logiciel, l’électronique et l’automatisation. Là encore, c’est une révolution douce, invisible, mais inéluctable.

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