Vélos partagés: GoBee abandonne Bruxelles

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Il n’aura pas fallu beaucoup plus que 6 mois pour que l’un des nouveaux acteurs du vélo partagé jette l’éponge à Bruxelles. La start-up GoBee dont les vélos verts étaient apparus à Uccle puis ailleurs dans notre capitale annonce la fin de son unique service belge. Raison invoquée ? Le vandalisme…

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On les avait vus fleurir dès l’été passé, un peu partout dans les rues de Bruxelles. Les vélos verts partagés de la start-up GoBee étaient venus compléter la flotte de vélo en libre-service de Villo (JCDecaux) et de son concurrent O-Bike. Et ils repartiront presque aussi vite qu’ils ont surgi. En effet, la start-up française (mais née à Hong Kong) vient d’annoncer à ses utilisateurs qu’elle abandonnait le marché belge. À peine 6 mois après son lancement.

La raison invoquée ? “Ces dernières semaines, le vandalisme et les dégâts causés à notre flotte ont atteint des limites que nous ne pouvons plus surmonter”, peut-on lire dans le message envoyé aux abonnés du service.

Il faut dire que le concept même de ces vélos en “free-floating” semble faciliter cet état de fait. Car le principe consiste à proposer l’usage d’un vélo qui peut être emprunté là où il se trouve (il est géolocalisé grâce au smartphone) et laissé au tout-venant, sans devoir rejoindre des bornes. Du coup, rapidement, ces vélos étaient laissés à l’abandon, déplacés ou abîmés par des utilisateurs, ou des passants, indélicats.

Le vandalisme, GoBee s’y attendait. “Nous étions tout à fait conscients que nous devrions faire face à du vandalisme. Nous étions prêts à prendre ce risque et investir nos ressources aussi bien financières qu’humaines ainsi que notre temps pour tenir le cap, pour vous offrir ce nouveau mode de mobilité” soutient la start-up dans son message d’adieu au marché belge. Il est vrai que le vandalisme et les dégradations moins volontaires constituent l’une des difficultés que rencontrent les acteurs du vélo partagé. Pourtant au moment du lancement de GoBee en Belgique, leur “boss” en minimisait l’impact. “Le vol et le vandalisme demeurent maîtrisés, rétorquait Geoffroy Marticou, General Manager de GoBee, dans les colonnes du Trends-Tendances du 9 novembre 2017. Nos algorithmes peuvent en effet détecter des comportements inhabituels. Sans oublier que l’on retrouve toujours nos vélos grâce au GPS. À ce stade, le phénomène reste très limité.” Et de maintenir que le phénomène est intégré dans le business model.

À en croire GoBee, une poignée de personnes indélicates causerait bien plus de tort que prévu. “Nous avons dû affronter la triste réalité que notre vision de la mobilité n’était pas partagée par une minorité déterminée à nuire, et nous ne pouvons plus supporter ni le coût financier, ni le coût moral des réparations.”

Reste que le vandalisme n’est sans doute pas la seule cause de ce départ, même plus élevé que prévu. Est-ce à dire que le service n’a pas fonctionné ? Ou, en tout cas, pas assez que pour compenser les frais liés au vandalisme ? Au moment d’écrire ces lignes, les responsables de GoBee n’ont pas donné suite à nos demandes de détails. Mais force est en effet de constater que les quelque 200 vélos verts de GoBee étaient particulièrement visibles dans nos rues, surtout dans le sud de Bruxelles… mais qu’ils restaient le plus souvent à l’arrêt.

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