Les principaux opérateurs télécoms belges plaident pour un “New Deal” numérique

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Proximus, Mobistar, Base, Telenet et Voo demandent la mise en place d’un cadre législatif plus équitable et plus transparent dans le secteur des télécommunications, tant au niveau belge qu’européen.

Ce “New Deal numérique” doit notamment permettre aux opérateurs de renouer avec une rentabilité plus élevée alors que l’évolution des technologies exige des investissements constants et conséquents.

Les télécommunications constituent un secteur essentiel pour la bonne santé de toute l’économie, ont affirmé les CEO des cinq opérateurs les plus importants du pays devant le ministre fédéral compétent, Alexander De Croo. Se fondant sur une étude qu’elles ont commandée à Arthur D. Little, les cinq entreprises ont montré qu’elles ont effectué 87% des investissements dans le secteur, y représentent 75% de l’emploi direct et paient 90% des taxes mais ne génèrent que 59% des revenus. “Chaque euro investit dans les nouveaux réseaux haut débit, fixes ou mobiles, génère trois euros de PIB, et représente 1,5 euro de recette pour l’Etat”, indique l’étude.

“On ne prévoit pas de croissance du secteur dans les prochaines années, il est même plutôt question d’une légère récession”, indique Jos Donville, CEO de Base. “Il nous faut un cadre législatif stable et transparent pour continuer à nous développer.” Selon l’étude, les opérateurs ont injecté quelque 45 milliards d’euros de valeur dans l’économie belge entre 2007 et 2013, assurant l’un des meilleurs réseaux fixes du continent et résorbant le retard du réseau mobile, alors que l’indice des prix des services télécoms baissait de 7%.

Pour soutenir leur effort d’investissements, les opérateurs sollicitent un “New Deal numérique”. Cinq grands axes doivent permettre d’injecter de nouveaux moyens dans les infrastructures: un cadre législatif plus transparent, des mécanismes fiscaux et financiers incitatifs, une égalité réglementaire entre les différents acteurs du secteur, la consolidation de la confiance et enfin le développement des filières numériques sous l’impulsion des pouvoirs publics.

“Une vision à long terme et un esprit de coopération sont nécessaires”, a conclu Gregory Pankert de Arthur D. Little. “L’équilibre est fragile, il n’y a pas de solution simple.”

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