Start-up: 6 alternatives à la levée de fonds

Bruno Wattenbergh © PG

Bruno Wattenbergh, professeur à la Solvay Brussels School of Economics, accompagne de nombreuses start-up. Pour lui, la levée de fonds se révèle pratiquement indispensable si l’on veut grandir et devenir une scale-up. Mais l’enjeu, c’est le moment de cette levée de fonds.

Si on peut l’éviter au début de la vie de la start-up, on peut augmenter la valeur de celle-ci en retardant la dilution. Bruno Wattenbergh présente quelques alternatives.

1. Maximiser les aides publiques

“De nombreuses aides sont disponibles pour les jeunes pousses et elles doivent les prendre en compte. A ce stade les risques sont élevés et les fonds propres rares. Les start-up doivent donc chercher des multiplicateurs de leurs fonds propres et faire cofinancer les étapes risquées via ces aides publiques : aides prototype ou à la consultance, bourses de pré-activité, etc. Cela permet de faire de la validation pour arriver à un projet qui peut faire appel à des business angels ou des VC.”

2. Co-créer avec le client ou un partenaire

“S’associer avec un futur client ou une entreprise qui cherche à développer un service ou un produit innovant peut se révéler judicieux car cela permet à la start-up de financer une partie de ses développements et de ses opérations au démarrage. Quitte à offrir une exclusivité temporaire.”

3. Consultance à temps partiel

“De nombreux starters décident, au tout début de leur existence, de générer des revenus via du conseil ou de la consultance afin de financer les développements d’un produit.”

Cette solution permet de combler l’absence de rentrées mais il faut arriver à trouver le bon équilibre, celui qui permet à la fois de rentrer de l’argent et de consacrer du temps pour le projet de la start-up. De nombreuses start-up ne sont pas arrivées à sortir une solution commercialisable et ont fini en entreprise de consultance.

4. Avances récupérables

“Les administrations de l’innovation proposent des subsides mais aussi des avances récupérables, par exemple pour fabriquer les premiers exemplaires et les tester sur le marché. Ces avances s’apparentent à du capital à risque facile à obtenir et peu coûteux. La start-up ne rembourse que si le prototype est commercialisé.”

5. Emprunter plutôt que diluer son capital

“Ce n’est pas évident pour une start-up mais pas impossible si les entrepreneurs ont de la notoriété et de la surface. Surtout avec les outils publics de garantie.”

6. Obligations convertibles

“Certains prêts peuvent être convertibles en actions: le prêteur connaît le risque lié à la start-up et peut décider de convertir le prêt en actions.”

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