Nouvelle levée de fonds pour une start-up issue d’eFounders

/ © https://aircall.io/

Le start-up studio franco-belge eFounders annonce que sa jeune entreprise Aircall, positionnée sur le business de la téléphonie Internet, vient de lever 2,75 millions de dollars, auprès de quelques grands noms du venture capital…

Et de cinq ! Le start-up studio belge eFounders peut s’enorguillir d’être arrivé à trouver des Venture Capitalists de premier plan pour 5 de leurs start-up les plus matures. C’est aujourd’hui Aircall qui annonce avoir levé 2,75 millions de dollars lors d’un tour mené par Balderton Capital. Ce tour comporte les 800.000 euros de fonds levés en juin 2015 auprès de business angels américains (dont Oleg Tscheltzoff, ancien CEO de Fotolia), d’un fonds français et de quelques investisseurs privés. Depuis lors, il semble que l’évolution de la jeune pousse se passe correctement. Selon TechCrunch, la firme affiche déjà 800 clients, dont de grands noms comme Uber ou Deliveroo. En moyenne, les entreprises qui utilisent la solution “software as a service” de Aircall comptent une dizaine d’utilisateurs sauf certaines qui montent à 50 utilisateurs.

L’activité d’Aircall ? Proposer une solution simple pour gérer un service de téléphonie (service consommateur ou infrastructure téléphonique pour les collaborateurs). Concrètement, une PME peut faire appel à Aircall pour disposer de numéros de téléphone locaux dans une trentaine de pays dans le monde et obtenir un software qui permet de recevoir les appels et d’organiser leur gestion. “Nous voulions proposer une solution qui évite aux entreprises de devoir se débrouiller avec différents numéros Skype, ce qui n’est pas très pro, commentait voici quelques temps Olivier Pailhès, le boss d’Aircall. Et qui permet aussi d’éviter les solutions lourdes de call-centers. Nous proposons un service de support téléphonique qui s’active en 3 minutes montre en main”. Le client s’inscrit sur Aircall et règle quelques paramètres pour commencer directement à utiliser la solution. Sa rémunération provient d’un abonnement mensuel compris entre 29 et 400 euros selon le type de services souhaités (nombre de numéros de téléphone et nombre d’utilisateurs dans l’entreprise). L’avantage réside évidemment dans la récurrence des revenus.

Grâce à cette levée de fonds, Aircall continuera d’étoffer ses équipes en France et à San Francisco. Elle travaillera également sur la technologie de son offre. Il semble, selon TechCrunch, qu’une mise à jour iOS soit prévue ainsi qu’une appli Android.

Quant à eFounders, cela crédibilise encore le “start-up studio” sur la scène start-up en Europe. Aircall constitue en effet la cinquième start-up qui parvient à lever de l’argent auprès de VC de renom. Voici les autres :

  • Mailjet (Serie B) En juillet 2015, cette plate-forme spécialisée dans l’envoi d’emails levait 10 millions de dollars, notamment auprès d’Alven Capital, d’Iris Capital et de Seventure. Notre article à l’époque.
  • TextMaster (Serie C). En juin 2015, cette start-up spécialisée dans la traduction de textes, d’édition et de relecture via le Web annonçait une levée de fonds de 4 millions de dollars. Là aussi on trouvait Alven Capital mais aussi Serena Capital.
  • Mention (Seed). A levé près de 1 million de dollars auprès de fonds aussi prestigieux qu’Alven Capital et Point Nine Capital. Néanmoins, les responsables d’eFounders précisent que la start-up est l’une des rares startups à ne pas avoir besoin de lever des sommes gigantesques : la croissance des revenus serait actuellement suffisante pour assurer sa croissance sans financement extérieur…
  • Frontapp (seed) a, de son côté levé 3,1 millions de dollars fin 2014 notamment auprès de SoftTech VC.

Le “start-up studio” eFounders fondé par Thibaud Elzière et Quentin Nickmans couve actuellement d’autres jeunes pousses, toutes basées sur le concept de “software as a service”. Parmi elles, Illustrio, une place de marché d’illustrations. Un peu sur le modèle de Fotolia, une start-up lancée par Thibaud Elzière, l’un des créateurs d’eFounders qui a été revendue 800 millions à Adobe.

Par Christophe Charlot

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