D’Ieteren lance Skipr, le Citymapper belge

© -

Pour profiter de la tendance grandissante de la “maas” (mobility as a service), le groupe automobile officialise le lancement, via son LabBox, de la start-up Skipr. Le concept ? Un agrégateur unique de tous les moyens de transports partagés, publics et privés. Une manière de mettre un pied sur le marché bouillonnant de la nouvelle mobilité.

Devenir le compagnon de toutes les personnes souhaitant améliorer leur mobilité en Belgique. Voilà le pari de la start-up Skipr, fondée au sein du groupe D’Ieteren et de son labo d’innovation, le LabBox. Après plusieurs mois de test (à Anvers) en version Beta sous le nom de Pikaway, l’application mobile est officiellement lancée aujourd’hui partout en Belgique sous un nouveau branding et un nouveau nom.

Concrètement, Skipr constitue un agrégateur d’opérateurs de mobilité et promet, à ce titre, à ses utilisateurs de combiner, en un seul endroit, l’ensemble des applications de mobilité et de leur permettre de voir les moyens les plus efficaces de se déplacer. Il y est aussi possible de commander un titre ou un moyen de transport voire, dans certains cas, de le payer dans l’application. Pour l’instant, Skipr regroupe différents opérateurs publics et privés de mobilité : SNCB/NMBS, De Lijn, TEC, STIB/MIVB, Uber, Jump Bikes, Poppy, Villo, Vélo et Mobit. D’autres acteurs devraient prochainement rejoindre l’application.

Une spin-off à 100% du groupe automobile

Entièrement financée par le groupe D’Ieteren (au sein de D’Ieteren Cars) qui en est principal propriétaire, Skipr a été imaginée en 2018 (Pikaway) avant de faire l’objet d’une “spin off” en début d’année. Le groupe était même allé débaucher Mathieu de Lophem, jusque-là Country Manager du service de livraison de repas Deliveroo en Belgique. Aujourd’hui, Skipr compte une vingtaine de personnes dans son équipe. Mais ne génère pas encore de véritables revenus. “Nous sommes en phase de lancement, notre business model est en place mais va seulement commencer à s’appliquer”, admet Mathieu de Lophem, le CEO de Skipr.

A terme, la start-up envisage de prendre une commission sur l’ensemble des titres de transport qui seront payés au travers de son application. “Et nous allons aussi déployer une offre B2B qui fonctionnera via des systèmes d’abonnements” avance le boss de la jeune pousse qui affiche de grandes ambitions. “Notre volonté consiste à devenir un acteur européen et donc de déployer rapidement notre offre au-delà des frontières de la Belgique.”

Pour cela, il se pourrait que D’Ieteren/LabBox ouvre le capital de la start-up pour trouver des partenaires susceptible d’aider la jeune pousse dans son développement. A ce stade, Skipr n’a pas levé d’argent extérieur au groupe automobile qui cherche à entrer sur les créneaux de la nouvelle mobilité. L’enjeu sera, bien sûr, d’arriver à prendre une place sur un marché qui semble peu occupé pour l’instant en Belgique mais sur lequel s’activent déjà quelques acteurs internationaux comme Citymapper, par exemple, start-up s’est lancée à Londres en 2011 et a déjà levé pas moins de 50 millions de dollars auprès de fonds comme Index Ventures, Connect Ventures ou Balderton. Pour prendre une place sur le marché belge, la jeune pousse compte investir “massivement” en marketing dans les semaines et mois à venir.

Christophe Charlot

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content