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‘Le monde des applis, c’est fini !’

En cette fin d’année, il y a une tendance qui s’affiche comme durable et dont les entreprises doivent absolument tenir compte pour améliorer leur communication. Et cette tendance se résume à un message court: le monde des applis, c’est terminé.

Souvenez-vous de la publicité d’Apple en 2009: “there is an app for that” ou “il y a une appli pour ça”. Autrement dit, à chaque besoin ou problème, une application est censée régler la question. Il suffit de la télécharger sur votre smartphone et, hop, le tour est joué. Enfin presque, car depuis 2009, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Aujourd’hui, 80% des applications téléchargées sont désinstallées après une première utilisation. À en croire le journal économique Les Echos, “si une application n’est pas ouverte dans les sept jours après son installation, elle ne le sera jamais”. C’est une statistique cruelle, mais elle est tellement conforme à notre réalité quotidienne.

En réalité, et sauf exception, nous avons à peu près tous le même comportement. Nous utilisons les réseaux sociaux et la messagerie, une ou deux applications de transport, généralement un jeu ou deux, une application bancaire et une application de shopping, et sans doute, un ou deux médias. Et puis, c’est à peu près tout. Hormis ces quelques applications, il n’y a plus beaucoup de temps disponible pour en utiliser d’autres. C’est terrible comme message, car il renvoie les dirigeants d’entreprise qui veulent promouvoir leur marque à la dure réalité: l’écran des utilisateurs ne les attend pas. D’où la question: à quoi sert-il de s’esquinter à mettre sur pied une belle appli si elle n’a aucune chance d’être installée ou utilisée ?

Et il ne faudrait pas croire que cette relative indifférence n’affecte que les petites marques. Même les Apple, Facebook et autres Amazon en souffrent, en quelque sorte. Comme le précise le journal Les Echos, parmi les 20 applications leaders sur smartphone, les seules qui ont vu leur téléchargement progresser, c’est Uber et Snapchat. Toutes les autres applis ont subi une baisse des téléchargements de l’ordre de 20% en moyenne.

Pour être utile et être utilisée, une application doit aujourd’hui aider l’usager dans sa vie privée et professionnelle

Alors, que faut-il en retirer comme leçon ? Eh bien que le marché des applications est un marché mature aujourd’hui. Et que pour être utile et être utilisée, une application doit aider l’usager dans sa vie privée et professionnelle. Celle-ci doit donc se focaliser sur les besoins de l’utilisateur. Et puis, il faut idéalement proposer à l’usager un bouquet d’applications qui sont interconnectées entre elles. Exemple cité par Les Echos: quelqu’un qui souhaite avoir une vie plus saine pourrait, imaginons, combiner une application de méditation avec une autre de course à pied et une troisième de suivi de son alimentation. Et l’idéal serait de passer de l’une à l’autre avec une grande fluidité, sans couture comme disent les experts du web.

Autrement dit, ce n’est pas parce que vous avez mis au point une application que vous devez imposer une communication du haut vers le bas au consommateur. Il ne l’acceptera pas ou plus aujourd’hui. Par conséquent, et encore une fois, pour avoir une chance de voir votre application être téléchargée et utilisée plus qu’une fois, il faut remettre les attentes du client au centre de votre dispositif. C’est l’un des messages clés en cette fin 2017. Mais entre le comprendre et trouver une solution, il y a encore de la marge… Il s’agit donc d’un beau défi à relever pour 2018.

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