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Le docteur-énarque-homme d’affaires qui prône “la mort de la mort”

Le docteur Laurent Alexandre est un personnage extraordinaire. La preuve…

D’abord, par son parcours: il est chirurgien-urologue de formation, mais comme il s’ennuyait sans doute, il a réussi à cumuler d’autres diplômes au passage – et qui n’ont rien à voir avec sa formation de base – comme Sciences Po, HEC et l’Ena. Rien que cela, c’est déjà en soi formidable d’être un médecin-énarque. Mais le même Docteur Laurent Alexandre est également un homme d’affaires avisé, puisque c’est lui qui a cofondé et vendu le célèbre site médical Doctissimo que nos lecteurs connaissent sans aucun doute.

Depuis lors, notre docteur hors norme a encore réussi à trouver le temps de rédiger deux livres intitulés “la mort de la mort” et la “défaite du cancer” dans lesquels il évoque plein de choses, et notamment que la longévité devrait fortement augmenter à partir de 2020-2025. Et ce n’est pas tout, ce Français bourré de talent – qui a décidé de vivre en Belgique, sans doute pour son climat fiscal – s’est aussi depuis lors spécialisé dans le décodage du génome humain et a créé une société en ce sens.

Mais revenons à sa thèse principale. Selon le docteur Laurent Alexandre, grâce aux nouvelles technologies, que ce soit, par exemple, la génomique, les nanotechnologies ou l’intelligence artificielle, grâce à toutes ces nouvelles technologies – et bien d’autres encore – la mort n’aura plus rien d’inéluctable ou d’obligatoire ! C’est en quelque sorte fou comme message, car jusqu’ici la phrase qu’on entendait souvent, c’est que sur Terre, il n’y avait que deux choses de certaines: les impôts et la mort ! Pour les impôts, le docteur Laurent Alexandre n’en parle pas, hélas. Mais pour la mort, selon lui, des progrès considérables sont encore à venir, et d’ores et déjà en 2050, nous aurons des personnes qui pourront vivre 200 ans. Et ce n’est qu’un début vers le recul de l’âge de la mort !

Il y a de fortes chances que nous appartenions aux dernières générations de mortels…

Évidemment, pareille nouvelle aura également un impact monumental sur notre vie en société, et dont nous ne pouvons même pas mesurer les conséquences. Qu’allons-nous faire de tout ce temps libre ? Allons-nous nous retrouver dans une société surpeuplée ? Quel sens aura encore le mariage si nous vivons deux cents ans ou plus ? Quels seront nos rapports avec nos enfants ? Que deviendra notre sécurité sociale si nous vivons tous au minimum 200 ans ? Et puis, la mort de la mort ne préfigure-t-elle pas la mort de Dieu ? Bref, ce ne sont là que quelques questions parmi tant d’autres. Mais une chose est certaine, malgré ces interrogations très lourdes de sens, l’être humain aura tendance, s’il en a le choix, à vouloir échapper aux maladies et à la mort, et donc à jouer la carte de l’immortalité.

En conclusion, très provisoire, disons qu’il y a de fortes chances que nous appartenions aux dernières générations de mortels, mais est-ce vraiment une malchance ? Comme le disait Woody Allen, l’éternité, c’est long, surtout vers la fin !

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