L’ère du “prêt-à-porter” informatique commence

© Capture d'écran YouTube

Les lunettes à réalité augmentée de Google ont peut-être un air de science-fiction, mais Google est loin d’être le seul à travailler sur ce genre de projet. L’avenir est au “wearable computing”, dont on trouve déjà nombre de produits et de prototypes. État des lieux.

Le “Project Glass” de Google, ces lunettes à réalité augmentée qui vous donneront un air de Terminator, n’est que le dernier avatar d’une nouvelle tendance dans le domaine des nouvelles technologies : le “wearable computing”, l’informatique à porter sur soi. Une tendance elle-même très liée aux développements de l’informatique contextuelle – qui consiste à faire intervenir l’environnement immédiat de l’utilisateur dans les interactions – et des smartphones, que l’on peut considérer comme l’élément primaire du prêt-à-porter informatique.

Pour l’instant, les cyberlunettes de Google ne sont encore qu’un projet futuriste. Mais d’autres produits existent et sont déjà commercialisés. Le wearable computing, qu’on se le dise, est une tendance de fond, qui a ses chercheurs spécialisés (au MIT, à l’Institute for the Future de Palo Alto, chez Microsoft…), ses salons et ses conférences. Les prototypes de produits présentés ces dernières années ne sont pas plus éloignés d’une réalité industrielle que l’écran souple ou la 3D sans lunettes.

Des accessoires autour du smartphone

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Des montres, des lunettes, des vêtements intelligents, des micro-caméras… Voilà le type de produits que l’on peut déjà trouver en magasin ou sur internet. Par exemple la Smartwatch de Sony, qui se connecte à internet par le biais d’un smartphone relié en Bluetooth. Fonctionnant sous Android, dotée d’un écran tactile, elle permet de lire des MP3, d’accéder à ses messages sur Facebook ou Twitter, à ses mails et son agenda. Pratiques, les lunettes de soleil Bluetooth de l’italien Buhel s’utilisent comme un kit mains libres. Équipées d’enceintes et d’un micro, elles permettent d’écouter de la musique et de passer des appels sans casque.

Que dire des chaussures de football Adidas Adizero f50, qui enregistrent sur une puce la vitesse maximale atteinte, le nombre de sprints et la distance parcourue lors d’un l’entraînement, pour ensuite synchroniser sans fil un bilan sur son smartphone.
Les chaussures “intelligentes” Adizero f50:


L’informatique “portable” est par ailleurs déjà utilisée par des professionnels, par exemple dans l’industrie, la santé ou l’armée (au titre d’expérimentation).

Des vêtements “intelligents”, capables de véhiculer des informations

On trouve par ailleurs de plus en plus de prototypes, à un stade très amont ou au contraire proches de la commercialisation. L’américain Exmovere, par exemple, cherche un distributeur pour le pyjama de bébé qu’il a mis au point, qui enregistre un certain nombre de données vitales du bébé comme sa température et son rythme cardiaque, et les transmet sans fil à un PC, par exemple (pas sûr qu’il obtienne une autorisation de mise sur le marché, du fait des risques liés aux ondes pour les jeunes enfants…).

Toujours dans le domaine du vêtement, une Américaine qui travaille par ailleurs pour des clients comme Microsoft, Google ou HTC, a lancé ElectricFoxy, une marque de vêtements intelligents. Son concept de veste baptisé “Ping” intègre la connexion à Facebook au vêtement. Le principe : l’utilisateur paramètre, via une application Facebook, quelle action doit être effectuée quand il met sa capuche, remonte sa fermeture ou boutonne sa veste. Ni vu ni connu, le vêtement met à jour un statut ou envoie un message. Si le destinataire répond, l’utilisateur est notifié par une légère vibration sur l’épaule. Il y a des parodies à faire, c’est sûr. On en passe et des meilleures, comme une robe qui donne qui affiche ses tweets, développée par une chercheuse de Microsoft.

Le futur de l’interaction homme-machine

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Au chapitre des prototypes, cela va du plus “simple”, si l’on peut dire, comme le smartphone-bracelet à écran flexible de Samsung, au plus futuriste, telles les lentilles de contact bioniques développées par l’Université de Washington (des premiers tests ont été effectués sur des lapins), qui pourraient même permettre d’afficher des informations en 3D, ou encore Omnitouch, un système qui permet d’utiliser n’importe quelle surface (la main, un mur, une table…) pour afficher des informations et des interfaces de communication, à l’aide d’un équipement portable composé d’un pico projecteur et d’une caméra.



Vous l’avez compris, l’avenir est à la high-tech que l’on a toujours sur soi. Et quoi de plus efficace, pour accélérer cette révolution, que de l’appliquer aux produits préférés des consommateurs ? Apple travaillerait sur un iPod flexible à porter autour du poignet, que l’on pourrait contrôler grâce à Siri, a révélé une source du New York Times. Ce serait plus “magique” que l’iPad 3, non ?

Raphaële Karayan, l’Expansion

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