BlackBerry en difficulté, RIM taille dans ses effectifs

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Research In Motion (RIM) a annoncé la suppression 2000 postes, soit 11% de ses effectifs. Les coupes claires toucheront notamment les Etats-Unis où le BlackBerry, longtemps smartphone favori des entreprises, subit la concurrence de l’iPhone et d’Android.

Les temps sont durs pour les anciens cadors de la téléphonie mobile. Alors que Nokia tente péniblement de s’inventer une stratégie dans les smartphones avec Microsoft, le canadien Research In Motion (RIM) est contraint de licencier 2.000 personnes, soit 11% de son effectif, pour tenter de se relancer dans un domaine qu’il a longtemps dominé.

Ces suppressions de postes, les plus importantes de l’histoire du groupe, avaient été annoncées -mais non chiffrées-, en juin après la publication de résultats décevants pour le premier trimestre. Le chiffre d’affaires était notamment ressorti en baisse de 12% par rapport au trimestre précédent, à 4,9 milliards de dollars. Surtout, durant ces trois mois, RIM annonçait avoir vendu 13,2 millions de BlackBerry et 500.000 tablettes PlayBook. Des chiffres qui ne soutiennent pas la comparaison avec Apple qui a écoulé sur la même période 20,34 millions d’iPhone et 9,25 millions d’iPad.

Un constat d’autant plus inquiétant que la croissance globale des ventes de RIM est tirée par les marchés émergents. Sur le marché nord américain, en revanche, le groupe canadien ne semble pas en position de répondre à une demande qui favorise les appareils haut de gamme disposant d’un grand écran tactile, ce qui est le cas des iPhone et des appareils fonctionnant sous Android. S’y ajoute le démarrage poussif de la tablette PlayBook qui accrédite l’idée que RIM a peut-être raté un virage technologique.

Les investisseurs, en tout cas semblent le penser, car le titre RIM a chuté de 50% depuis le début de l’année.

RIM compte informer dès cette semaine une partie des salariés qui perdront leur emploi en Amérique du Nord et dans certains autres pays.

Le groupe, qui a son siège à Waterloo (Ontario), a par ailleurs annoncé le départ à la retraite de son directeur des opérations, Don Morrison, qui avait pris un congé de maladie en juin. Il sera remplacé par Thorstein Heins dont le mandat sera élargi au développement de tous les nouveaux produits.

La gouvernance de RIM a été mise en cause le mois dernier par un groupe d’investisseurs qui envisageait de remettre en cause la structure duale associant deux co-directeurs généraux de 49 ans, Jim Balsillie et Mike Lazaridis, qui sont également co-présidents du conseil d’administration. La proposition, formulée en amont de l’Assemblée générale des actionnaires avait finalement été retirée.

Trends.be avec L’Expansion.com

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