Vinçotte: près de 200 emplois menacés

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L’entreprise Vinçotte, basée à Vilvorde, a annoncé vendredi que 195 emplois sont en péril dans le cadre de son “plan de transformation 2020”.

“Nous ferons tout pour que ce processus se déroule le mieux et le plus vite possible et nous entamerons un dialogue constructif avec nos partenaires sociaux”, a indiqué Marco Croon, le CEO de l’entreprise de contrôle et de certification, via un communiqué de presse.

Depuis 2009, la part de marché de Vinçotte a baissé de 64 à 50% dans son secteur, alors que le marché est en croissance, fait remarquer la direction. “Par ailleurs, Vinçotte est confrontée à l’évolution permanente des besoins des clients qui attendent davantage de conseils et veulent être servis toujours plus rapidement”, ajoute-t-elle.

“Ce changement de cap vers une entreprise plus moderne et plus efficace s’impose sans tarder pour assurer l’avenir de l’entreprise et lui permettre de continuer à jouer son rôle de leader”, estime M. Croon.

Vinçotte avait déjà lancé en début d’année son plan “3.0” qui prévoyait la suppression de 50 emplois.

L’entreprise fondée il y a 140 ans et basée à Vilvorde compte plus de 2.500 collaborateurs dispersés parmi 17 filiales internationales, selon le site de l’entreprise.

Les syndicats refusent les licenciements et annoncent des actions

Les syndicats au sein de Vinçotte n’ont pas caché leur colère après l’annonce d’une restructuration. Si la direction ne revient pas sur sa décision, des actions seront organisées, avertissent les organisations syndicales. “Il n’est pas exclu qu’un certain nombre de travailleurs débrayent spontanément. Avec la CSC, il a déjà été convenu de mener d’importantes actions à partir de début mai”, indique Jan Meeuwen du Setca/BBTK.

La direction a justifié ses intentions par une baisse de part de marchés, mais ce recul est la faute de la direction, selon le responsable syndical qui pointe la réorganisation menée dans le cadre de “Vinçotte 3.0”. Cette réorganisation a conduit certains inspecteurs à devoir faire face à un surcroît considérable de missions là où d’autres sont amenés “à se tourner les pouces”. Résultats des courses: malgré un même nombre de travailleurs, beaucoup moins de missions peuvent être menées à bien, selon Jan Meeuwen.

Des actions avaient déjà été menées le 17 février dernier, dans l’entreprise et au siège de Vilvorde, contre cette réorganisation.

Par ailleurs, des tensions sociales étaient déjà apparues après la décision de la direction, l’année dernière, de réduire unilatéralement de 18 à 8 le nombre de mandats de la délégation syndicale. Les syndicats s’y sont opposés, ce qui a empêché la mise en place d’une délégation syndicale au sein de l’entreprise. “Cela fait clairement partie de leur plan qui visait à d’abord restreindre les syndicats et à saper la concertation sociale pour ensuite pouvoir faire ce carnage social”, conclut Jan Meeuwen, ajoutant que les syndicats s’attendaient à quelque chose après la fermeture du labo l’année dernière “mais pas de cette ampleur”.

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