Une voiture de société n’empêche pas l’employé d’aller voir ailleurs

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L’octroi d’une voiture de société n’est pas une raison valable, aux yeux des travailleurs belges, pour rester dans une entreprise, selon une enquête de la Vrije Universiteit Brussel (VUB) s’appuyant sur une base de donnés de SD Worx relative à plus de 400.000 travailleurs occupés dans plus de 15.600 entreprises belges du secteur privé.

Il existe plusieurs explications au fait qu’une voiture ne soit pas un élément qui semble retenir le travailleur belge. “Tout d’abord, la voiture de société est un avantage extralégal très courant en Belgique. Il est donc plus que probable qu’un travailleur reçoive également une voiture de société pour une fonction équivalente dans une autre entreprise. Ensuite, l’attrait pour les voitures de société est de moins en moins fort. On cherche des alternatives en raison des problèmes de mobilité. (…) Enfin, il s’agit d’une source de motivation externe: son absence engendre parfois des mécontentements, mais sa présence n’augmente pas le degré de loyauté”, souligne Benoît van Grieken, “managing consultant” ressources humaines chez SD Worx.

L’enquête constate par ailleurs que la rotation est moins élevée parmi les travailleurs âgés ou disposant d’une certaine ancienneté alors que les travailleurs qui habitent loin de leur entreprise remettent, eux, plus souvent une démission volontaire.

On relève également des différences entre les ouvriers, qui quittent moins facilement l’entreprise s’ils ont un salaire élevé, et les employés, pour lesquels ce constat ne s’applique pas.

Enfin, en moyenne, le Belge occupe trois emplois au cours de sa carrière, selon l’enquête. A titre de comparaison, un travailleur aux États-Unis changera en moyenne 16 fois de job au cours de sa carrière.

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