Une problématique qui a décrédibilisé le modèle de la compagnie Ryanair

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La décision de Ryanair, annoncée vendredi, de supprimer près de 2.000 vols d’ici à la fin octobre, soit de 40 à 50 par jour en moyenne, a décrédibilisé le modèle économique de la compagnie à bas coûts irlandaise, estime Robert Wtterwulghe, économiste, avocat et professeur à l’UCL.

Cela a terni l’image de la marque et va lui causer un préjudice certain, le voyageur ne lui faisant désormais plus confiance, analyse Robert Wtterwulghe, économiste, avocat et professeur à l’UCL.

Ryanair a décidé d’annuler tous ces vols en raison d'”un problème de jours de congés des pilotes dans le planning” mais aussi avec l’objectif de “rétablir sa ponctualité”, qui a diminué début septembre. Elle ne concerne que 2% de l’ensemble de ses vols, insiste l’entreprise.

Aux yeux de Robert Wtterwulghe, ce procédé démontre un problème de management, voire autre chose encore… “Les explications de la société sont incohérentes. Les raisons évoquées sont fallacieuses. C’est incompréhensible pour une compagnie au marketing outrancier comme Ryanair.”

Pour l’économiste, le modèle de Ryanair ne fonctionne pas et a atteint ses limites aujourd’hui. “La compagnie n’est pas à même de respecter ses engagements. La Bourse l’a même sanctionnée avec un recul de 3% de son action”, fait remarquer M. Wtterwulghe, qui s’interroge sur le problème fondamental se cachant derrière cette décision.

Le professeur à l’UCL ne voit pas une autre compagnie suivre le pas de sa consoeur irlandaise, étant donné l’impact négatif en termes d’image. Il n’a d’ailleurs pas connaissance d’une entreprise du secteur ayant déjà supprimé de la sorte un tel nombre de vols.

“En fait, Ryanair a fait apparaître aux yeux de tous les mésaventures que certains ont vécu” quand les voyageurs doivent se débrouiller pour trouver une solution peu importe où ils se trouvent, résume Robert Wtterwuglhe.

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