Un patron sur trois ignore tout du concept d’industrie 4.0

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Vous trouvez qu’on vous rabat les oreilles avec l’industrie 4.0, ces usines du futur intelligentes et robotisées ? Eh bien ! sachez qu’en Belgique, un CEO sur trois ignore encore tout de ce concept, selon le baromètre de l’innovation réalisé par la société de conseil Ayming Belgium.

Cette méconnaissance ne laisse hélas pas augurer d’un profond souci de modernisation et de digitalisation des outils dans les entreprises belges. ” L’enjeu est plus problématique pour les entreprises de moins de 500 personnes, celles qui précisément doivent souvent se battre financièrement pour rester compétitives, pointe Nadège Bonny, innovation performance manager chez Ayming. Pas moins de 57% des entreprises interrogées considèrent le financement vers l’industrie 4.0 comme un réel challenge. ”

Paradoxalement, alors qu’elles s’inquiètent du financement, les entreprises sous-utiliseraient les incitants à la R&D mis en place par les différents gouvernements. Elles disent buter sur la complexité des mécanismes d’octroi de ces aides. Et quand elles s’y risquent, c’est parfois à leurs dépens : la mauvaise application du dispositif de dispense de précompte pour les chercheurs a entraîné l’an dernier un redressement fiscal pour 44% des entreprises contrôlées, toujours selon ce baromètre Ayming.

Les chefs d’entreprise restent néanmoins ” optimistes ” quant au portefeuille d’innovation de leur société, mais cet optimisme recule de 88 à 76% par rapport à l’année précédente. ” Le pessimisme quant au potentiel d’innovation est particulièrement marqué dans les sociétés de taille moyenne “, constate Laurie Pilo, managing director d’Ayming Benelux. Les entreprises privilégient de plus en plus l’innovation en matière de biens et de produits, ainsi que l’innovation scientifique et technique, par rapport aux innovations dans les processus de production. ” Or, c’est bien là que se joue la transition vers l’industrie 4.0, qui permettrait à l’industrie belge de rester compétitive, conclut Nadège Bonny. Il y a donc un important défi à relever à ce niveau. “

71%

L’exonération du précompte professionnel pour les chercheurs n’a qu’un impact limité sur les recrutements en R&D, estiment 71% des chefs d’entreprise sondés par Ayming.

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