Un géant chinois rachète 67% du Port du Pirée

Le port du Pirée. © Reuters

L’Agence grecque de privatisation (Hraf) a annoncé mercredi “avoir accepté l’offre améliorée” du géant national chinois du transport maritime Cosco de rachat de 67% du capital social du Pirée, le plus important port grec, pour 368,5 millions d’euros.

Le groupe Cosco, seul candidat en lice pour le rachat du Pirée, “a répondu à la demande (la semaine dernière) de l’Agence de déposer une offre améliorée pour le rachat du Pirée, en offrant 22 euros par action, soit 368,5 millions d’euros”, a indiqué un communiqué de la Hraf, sans préciser le montant de l’offre précédente.

“Le Conseil d’administration de l’Agence a déclaré le groupe chinois adjudicateur et l’a appelé à soumettre des documents supplémentaires en vertu des termes de l’appel d’offres”, a ajouté ce texte.

La semaine dernière l’Agence avait annoncé que Cosco était le seul candidat en lice mais lui avait demandé une offre améliorée.

Cosco est déjà présente au Pirée depuis 2008, avec l’acquisition de deux terminaux de ce port. La société chinoise aspire à transformer Le Pirée en plus grand centre de transit du sud-est de l’Europe, et à en faire “un pont entre l’Asie et l’Europe”.

Le Pirée, près d’Athènes, est l’un des plus grands ports de la Méditerranée et revêt une importance majeure pour le transport de fret.

Deux autres sociétés avaient exprimé leur intérêt pour le rachat de l’Olp: le Danois APM et le Philippin International Container Terminals Services (ICTS), mais n’ont pas donné suite.

Repoussée à plusieurs reprises ces dernières années, la privatisation du port du Pirée a pris du retard surtout après l’arrivée au pouvoir en janvier du gouvernement de gauche Syriza d’Alexis Tsipras.

Mais sous la pression des créanciers, le gouvernement Tsipras s’est finalement vu contraint de faire avancer cette privatisation controversée, pour satisfaire aux conditions du troisième prêt en cinq ans accordé au pays en juillet.

De nombreuses manifestations et grèves ont récemment eu lieu à l’appel des employés des ports et de l’Union des dockers qui s’opposent au rachat de l’Olp, qualifiée par les syndicats de “bradage”.

Mi-décembre, la Grèce a signé la cession des opérations de 14 aéroports régionaux à l’opérateur aéroportuaire allemand Fraport pour un prix de 1,2 milliard d’euros, première importante privatisation du gouvernement de gauche.

L’avancement du programme des privatisations et les nouvelles mesures de rigueur qui ont été récemment votées au Parlement font partie des conditions nécessaires à une évaluation positive du programme d’aide à la Grèce d’ici fin janvier et à la poursuite du versement au pays des prêts prévus par le plan d’aide.

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