Spotify a triplé ses pertes en 2014

© REUTERS/Dado Ruvic

Le numéro un de l’écoute de musique en ligne, le suédois Spotify, a presque triplé ses pertes en 2014, continuant d’investir lourdement pour son expansion, selon ses résultats publiés au Luxembourg.

Créé par des Suédois en 2008, le pionnier du secteur, qui offre “un catalogue de plus de 30 millions de titres”, n’a toujours pas connu d’année de bénéfice.

La perte nette l’an dernier est montée à 162,3 millions d’euros contre 55,9 millions en 2013. Le résultat opérationnel est également négatif, indiquent les résultats de la holding luxembourgeoise Spotify Technologies, déposés jeudi et consultés par l’AFP vendredi.

“Cela s’explique par les investissements substantiels qui ont été réalisés durant l’année, principalement dans le développement du produit, l’expansion internationale et la hausse généralisée des effectifs”, a écrit le groupe.

Si le chiffre d’affaires a passé la barre du milliard d’euros, à 1.081,7 milliard, la croissance n’a plus le même rythme effréné. Elle a été de 45%, contre 74% en 2013 et 128% en 2012.

Spotify a rappelé qu’il comptait 60 millions d’utilisateurs fin 2014 (contre 36 millions fin 2013). Les trois quarts ne paient pas et écoutent de la publicité, tandis qu’un quart paie un abonnement mensuel.

Il est présent dans 58 pays et estime que dans “10 de ces pays, au moins un dixième des internautes sont utilisateurs de Spotify”.

Par ailleurs, Spotify prévoit de se lancer dans le streaming video, qui entrera en concurrence directe avec YouTube, ont rapporté vendredi plusieurs médias.

Le New York Times, le Financial Times et le Wall Street Journal citent des sources proches du dossier selon lesquelles l’entreprise suédoise devrait annoncer le 20 mai à New York ce nouveau service qui complèterait une offre uniquement audio.

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