Solvay fait peau neuve pour ses 150 ans

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Le groupe chimique belge fête cette année ses 150 ans. Un anniversaire placé sous le signe du changement, avec un nouveau logo et une nouvelle organisation. A présent que l’intégration de Rhodia est terminée, place à la consolidation et au développement. Dans l’interview qu’il a accordée à Trends-Tendances, Jean-Pierre Clamadieu, son patron français, nous livre sa vision et ses ambitions pour le “nouveau Solvay”.

Aux commandes du groupe Solvay depuis mai, le Français Jean-Pierre Clamadieu a mis le turbo, ces derniers mois, pour terminer l’intégration de Rhodia (Ndlr, rachetée en 2011) avant le 1er janvier 2013, année du 150e anniversaire du groupe chimique belge.

Le “nouveau Solvay” est à présent sur les rails. Un nouveau logo, frappé du slogan asking more from chemistry ainsi qu’une nouvelle organisation “plus près du terrain” symbolisent désormais le groupe, devenu un poids lourd de la chimie. Avec près de 30.000 employés répartis dans 55 pays, un chiffre d’affaires 2011 de quelque 13 milliards d’euros (dont 40 % dans les pays émergents) pour un bénéfice net de 784 millions d’euros, Solvay fait partie du top 10 mondial.

Avec des positions fortes dans la chimie de spécialités et les produits à haute valeur ajoutée. Nul doute que ce grand patron français de 54 ans, qui a redressé de main de maître l’ancienne filiale de Rhône-Poulenc en difficultés, va continuer à imprimer sa marque chez Solvay.

A l’aube de cette année festive, Jean-Pierre Clamadieu justifie ces changements et évoque l’avenir de l’un de nos derniers fleurons industriels belges. L’homme a de grandes ambitions pour le chimiste belge mais, dit-il, “je ne suis pas obsédé par la taille ni par la place dans le classement mondial de Solvay”.

TRENDS-TENDANCES. Solvay a 150 ans. C’est un cap important ?

JEAN-PIERRE CLAMADIEU. Solvay démarre un nouveau chapitre de son histoire. Avec le rachat de Rhodia, le groupe a complètement changé de périmètre, de position géographique et même de métiers. Le groupe change de logo et d’organisation mais cette transformation repose sur une histoire et une culture solides. C’est un atout pour un groupe comme Solvay d’avoir cette continuité, manifestée au travers d’un actionnaire familial de contrôle qui est le même depuis 150 ans. C’est assez unique en Europe.

En quoi consiste cette nouvelle organisation ?

Depuis le rachat de Rhodia, on fonctionnait avec trois divisions : chimie, plastiques et les activités Rhodia. Le “nouveau Solvay” fonctionne désormais autour de 17 business units regroupées, pour la présentation de nos résultats financiers, en cinq divisions : Consumer Chemicals (produits qui entrent dans la composition des biens de consommation comme les shampooings et les détergents) ; Advanced Materials (polymères de spécialité, terres rares, silices, etc.) ; Performance Chemicals (comme le carbonate de soude) ; Functionnal Polymers (PVC, polyamides, etc.) et Corporate & Business Services. Ces 17 unités vont être supervisées par un comité exécutif composé de six personnes et moi-même. On passe donc à une organisation très décentralisée afin de donner davantage de moyens aux patrons des unités pour mettre en oeuvre leur stratégie. Mais dans le même temps, nous allons mettre en place des plateformes de services partagés (pour la comptabilité, le paiement des salaires, etc.).

Maintenant que le “nouveau Solvay” est sur les rails, préparez-vous de nouvelles grandes manoeuvres ?

2013 sera l’année de la consolidation et du développement. Nous sommes prêts à regarder des opportunités d’acquisitions ciblées, qui nous permettraient de gagner du temps dans la croissance de certains de nos métiers.

>>> Lire la suite de l’interview dans le magazine Trends-Tendances de ce jeudi 17 janvier.

Sandrine Vandendooren

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