Sarenza veut rivaliser avec Zalando en Belgique

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Le roi français de la chaussure sur le web, Sarenza, veut croitre en Belgique. Elle lance une campagne de publicité à la télévision. Et suivre ainsi l’approche qui a si bien réussi à Zalando.

L’allemand Zalando n’avait pas mégoté, au printemps 2013, pour imposer sa marque en Belgique. En entrant sur le marché belge, la société avait investi massivement en publicité télé, ce que peu d’e-commerçants osent faire chez nous. Et a pu imposer une marque inconnue en quelques mois. Un concurrent français, Sarenza, espère obtenir le même résultat en recourant à son tour à la publicité télé.

Présent en Belgique avant Zalando

Sarenza était présent depuis 2008 en Belgique, avec des moyens plus modestes. Le groupe, dirigé par un ancien patron d’AOL France, Stéphane Treppoz, cherche maintenant à augmenter sa présente internationale. Il lance une campagnes de spots télé en France, en Belgique et dans 4 autres pays : l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et les Pays-Bas. C’est une conséquence d’une augmentation de capital de 74 millions d’euros intervenue ces derniers mois. Elle servira surtout à développer l’international. Pour l’heure, le chiffre d’affaires de Sarenza -150 millions d’euros en 2013- est assuré aux 2/3 par la France. Stéphane Treppoz vise les 500 millions d’euros d’ici 5 ans, dont les 2/3 hors de France.

Centré sur la chaussure

Sarenza est encore loin de s’approcher des ventes de Zalando, qui dépassaient 1,7 milliard d’euros l’an passé. L’acteur français est centré sur la chaussure (773 marques) tandis que Zalando a étendu l’offre à des vêtements et des accessoire vestimentaires (chapeaux, ceintures, montres,…). Le groupe allemand déclare que les chaussures représentent la moitié de ses ventes, soit plus de 800 millions d’euros.

Sarenza n’est pas le seul commerçant du web français. Il y a aussi Spartoo, qui compte la Sofina (famille Boël) parmi ses actionnaires, et annonce 130 millions de chiffre d’affaires en 2013. Les deux Français occupent chacun 200 personnes. Tous espèrent grappiller une part d’un gâteau en forte croissance.

Profitable ?

Sarenza, comme Zalando ou Spartoo, suit l’approche lancée par Zappos aux Etats-Unis en 1999 : vendre des chaussures sur le web en proposant la livraison et le retour gratuit. Si les articles ne conviennent ou ne plaisent pas, ils peuvent être renvoyés sans remord ni souci. Cette approche a dopé les ventes d’un article apparemment peu propice à la commercialisation en ligne. Derrière ces nouveaux acteurs se cache une redoutable machine logistique. Sarenza dispose d’un entrepôt robotisé à Beauvais, près de Paris, qui garantit une livraison dans les 24 h en Belgique pour les commandes passées avant 14h00.

Les sociétés françaises se disent profitables, tandis que Zalando, qui vient d’entrer en Bourse, était encore en perte en 2013 et annonçait un premier bénéfice au premier semestre 2014 (652.000 euros).

Ces initiatives mettent la pression sur les chaines de magasins de chaussures belges, dont certaines, comme Torfs, ont créé un service de commerce sur le web.

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