Radarh, une plateforme centralisée pour gérer le recrutement

Franky Anciaux © PG

Radarh a développé un outil performant de gestion du recrutement tant pour les entreprises que pour les candidats et les bureaux spécialisées. La deuxième version sortira en mai.

De nombreuses plateformes digitales proposent déjà des solutions innovantes dans le recrutement. Souvent, malheureusement, en n’en embrassant qu’une partie du processus. Radarh, créée à Gand en 2017 par Franky Anciaux, ambitionne de devenir la plateforme n°1 du recrutement. En mars 2018, Radarh 1.0 a vu le jour en se concentrant sur les entreprises et les professionnels du recrutement (consultants, bureaux, etc.). Concrètement, à l’aide d’un module d’intelligence artificielle, la plateforme permet de relier l’ensemble des intervenants et simplifie le suivi et l’analyse.

” Les maîtres-mots sont transparence et efficacité, explique Franky Anciaux. Un recrutement est un enchevêtrement d’intervenants et de processus que nous simplifions sur une seule et même plateforme qui intègre tout et permet aux entreprises de travailler sur plusieurs canaux en même temps sans perdre la vue d’ensemble. Le feed-back y est crucial. Si vous ne le donnez pas, la plateforme vous empêche d’avancer. Ces retours permettent une évaluation des performances des uns et des autres et un reporting fin sur les candidats, les partenaires préférentiels, etc. ”

Bientôt une deuxième version

Le mois prochain, avec quelques semaines de retard à cause de la crise du coronavirus, Radarh 2.0 verra le jour avec des améliorations issues des mois d’analyse de la première version et l’ajout de canaux de recrutement supplémentaires, comme Facebook ou LinkedIn, mais aussi la possibilité d’y gérer les stages et de communiquer les postes à pourvoir en interne. A l’automne, une appli destinée spécifiquement aux candidats arrivera sur les canaux habituels de téléchargement.

” Développer la plateforme nécessite un investissement d’un million d’euros, poursuit Franky Anciaux. Nous avons choisi de collaborer avec Xylos et Bagaar, deux développeurs belges. Ce choix était crucial pour garantir la sécurité et la stabilité de notre outil. Nous sommes, en outre, partenaire de Microsoft et nos deux versions tournent sur Azure Cloud. Un partenariat qui va faciliter la multiplication des langues d’utilisation. Aujourd’hui, français, néerlandais et anglais. Demain, sans doute beaucoup plus puisque j’ai déjà été contacté par des Indiens, des Suédois ou des Italiens, désireux de devenir des partenaires. ”

Une première levée de fonds

Le coût de l’utilisation de la plateforme est à charge des entreprises à raison de 20 euros par utilisateur et par mois dans le cadre d’un contrat d’un an. Les bureaux de recrutement l’utilisent gratuitement mais, pour avoir accès à toutes les fonctionnalités et au reporting fin les concernant, ils doivent devenir partenaires et acheter des seats qui leur permettent d’avoir des relations privilégiées avec les entreprises. Franky Anciaux espère atteindre l’équilibre budgétaire un an après le lancement de Radarh 2.0. D’ici là, pour pouvoir poursuivre son développement et s’internationaliser, la start-up gantoise vient de clôturer une première levée de fonds de 1,2 million d’euros.

Radarh, une plateforme centralisée pour gérer le recrutement

” Tout d’abord, je dois préciser que cet investissement n’est pas entièrement en capital. Mais outre un nouvel apport de ma part, la société a vu arriver 275.000 euros en provenance de la banque Van Breda et 350.000 euros de PMVZ (le fonds destiné aux indépendants de PMV, le bras financier de la Région flamande, Ndlr). Les gens aiment bien parler de start-up puis de scale-up mais, moi, je reste prudent. J’aime garder le contrôle, surtout au début, et je ne souhaite pas morceler, à l’heure actuelle, la structure de l’actionnariat. A terme, il n’est pas impossible que Xylos et Bagaar deviennent des associés. Je discute avec d’autres investisseurs qui sont prêts à se lancer si nécessaire. On verra. D’autant que je dois aussi réfléchir à la meilleure façon de monétiser l’ensemble des datas récoltées… ”

Radarh compte déjà plus de 1.000 utilisateurs dont une centaine d’entreprises (Microsoft, Mediafin, etc.). Dans quelques semaines, le VDAB et Actiris devraient arriver sur la plateforme.

1,2 million d’euros

Le montant de la levée de fonds pour financer les futurs développements.

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