Procter & Gamble fait le ménage dans ses marques

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Le fabricant américain de produits d’hygiène et cosmétiques Procter & Gamble veut faire le ménage dans son portefeuille de marques pour relancer sa croissance, les économies réalisées jusqu’ici ayant amélioré sa rentabilité mais pas ses ventes, toujours atones.

Le PDG, A.G. Lafley, a annoncé vendredi son intention de se concentrer sur “70 à 80 marques” stratégiques et de “mettre dans un partenariat, arrêter ou vendre les 90 à 100 marques restantes”, lors d’une téléconférence avec des analystes.

Il n’a pas détaillé quels produits seraient sacrifiés, assurant vouloir conserver les marques “préférées des consommateurs”, ayant représenté 90% du chiffre d’affaires du groupe et 95% de ses bénéfices sur les trois dernières années.

Le portefeuille de P&G est très étendu, avec de nombreuses marques grand public comme les produits pour le linge Bonux, Tide, Ariel, Dash et Lenor, ceux de ménage Mr. Propre et Swiffer, les désodorisants Febreze, les piles Duracell, les shampoings Pantène, Herbal Essences, Head & Shoulders, Vidal Sassoon ou Wella, les produits dentaires Oral B et Fixodent, les couches-culottes Pampers, les produits d’hygiène féminine Tampax et Always, les mouchoirs Tempo, les rasoirs Gillette et Venus, des médicaments sans ordonnance contre le rhume (Vicks Vaporub), du maquillage (Max Factor, Covergirl), des parfums, etc.

La nouvelle approche stratégique, qui passera aussi par “une rationalisation importante des lignes de produits à l’intérieur des marques”, permettra de mieux cibler les investissements dans des innovations ou du marketing, de simplifier les plateformes de production, fait valoir M. Lafley. Il dit vouloir “une entreprise à croissance plus rapide et plus rentable, qui soit beaucoup plus simple à diriger”.

En termes d’emplois, une porte-parole a relevé que le groupe avait déjà dépassé son objectif de réduire ses effectifs non manufacturiers de 10%. “Ce plan va nous permettre d’aller encore plus loin”, a-t-elle ajouté. Les efforts déjà consentis sur les coûts ont permis d’améliorer les bénéfices sur l’exercice clos fin juin, dont les résultats étaient publiés parallèlement vendredi.

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