Portrait des PME wallonnes: diversifiées et dynamiques mais aussi fragiles et peu nombreuses

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Les petites et moyennes entreprises (PME) wallonnes sont un moteur de l’économie wallonne, sont fortement diversifiées et affichent ces dernières années une croissance supérieure à leurs homologues flamandes. Mais les PME wallonnes restent trop peu nombreuses et font face à des difficultés de financement, constate une étude d’Ernst & Young sur les performances et l’évolution du tissu économique wallon, présentée lundi au siège de l’Union wallonne des entreprises (UWE).

Selon cette analyse, réalisée sur une population de 11.000 PME wallonnes et 30.000 flamandes, les PME du sud du pays affichent un taux de diversification sectorielle de 81% par rapport à la moyenne de l’Europe occidentale (85% pour les PME flamandes), soit un niveau particulièrement élevé.

Autre constat: les PME wallonnes sont en moyenne plus petites que les flamandes mais leur taux de croissance est légèrement supérieur. Leur valeur ajoutée a ainsi augmenté de 5,15% en moyenne par an sur la période 2006-2012 contre 4,95% par an pour les PME flamandes tandis que les PME du sud du pays affichent un taux de croissance de l’emploi de 15% sur la période étudiée, contre 9% pour les PME flamandes.

Le nombre d’emplois créés par les PME du sud du pays (28.000) n’en reste pas moins inférieur au nombre d’emplois générés par leurs homologues flamandes (58.000) en raison d’un nombre moins important de PME en Wallonie: 324 PME pour 100.000 habitants, contre 487 PME pour 100.000 habitants, soit 50% de moins.

Ce déficit important résulte d’un taux de création de PME plus faible en Wallonie mais aussi d’un taux de disparition plus élevé qu’en Flandre. L’étude d’Ernst & Young explique la santé financière plus fragile des PME wallonnes par un plus faible niveau de capitalisation et un plus grand recours aux financements alternatifs comme l’allongement des délais de paiement. A cet égard, l’Union wallonne des entreprises, partenaire d’Ernst & Young pour cette étude du tissu économique wallon, ne voit pas d’un bon oeil une éventuelle disparition des intérêts notionnels, lesquels incitent fiscalement les entreprises à renforcer leurs fonds propres.

Enfin, pour l’UWE, les constats de l’étude d’Ernst & Young démontrent que “création et croissance des entreprises doivent rester la priorité” des prochains gouvernements.

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