Nous avons réuni Roland Cracco et Edouard Vermeulen: amitié, mobilité, piétonnier

© JULIEN LEROY (BELGAIMAGE)

Le CEO du groupe Interparking et le couturier de la maison Natan se connaissent plutôt bien. Pour “Trends-Tendances”, ils se sont mis à table pour évoquer chacun leur vie, mais aussi les problèmes de mobilité à Bruxelles, l’image des parkings et l’incontournable piétonnier du centre-ville. Moteur !

Rares sont les automobilistes qui connaissent les sociétés propriétaires des parkings en ville. Majoritairement belge, le groupe Interparking est précisément l’un des leaders européens de ce secteur méconnu avec près de 1.000 parkings répartis dans neuf pays de l’Union. Son CEO Roland Cracco dirige la société depuis une douzaine d’années déjà et c’est avec plaisir qu’il a accepté notre invitation à partager le couvert avec Edouard Vermeulen, le couturier belge adulé des têtes couronnées qui dirige, depuis 35 ans, la maison Natan. Morceaux choisis à la table de L’Ecailler du Palais Royal à Bruxelles.

TRENDS-TENDANCES. Une fois n’est pas coutume, on ne peut vraiment pas parler ici de ” rencontre inattendue “. Vous vous connaissez déjà depuis un certain temps…

ROLAND CRACCO. Oui, on s’est connu à l’âge de 18-20 ans environ. Cela fait presque quatre décennies ! Nous avions des amis communs et, à l’époque, Edouard était décorateur. Il était installé dans le siège historique de la maison Natan…

EDOUARD VERMEULEN. C’est exact. Je m’étais installé, en tant que décorateur, au rez-de-chaussée de l’immeuble qui abritait la maison de couture. S’il n’y avait pas eu Natan, jamais je n’aurais fait des vêtements. J’ai commencé la mode parce que les anciennes clientes de cette maison m’ont demandé si je savais faire autre chose que des objets. Il est vrai que ces métiers ont quelques points semblables : les volumes, les couleurs, les matières, etc. Il y a un côté artistique et donc, je me suis lancé ! C’est l’esthétique qui m’a emporté dans cette carrière, entre guillemets…

R.C. ( Etonné) Entre guillemets ?

E.V. Oui, toi, tu as fait une belle carrière et moi, j’ai fait une carrière entre guillemets ( rires) ! Quand je suis arrivé à l’avenue Louise, jamais je n’aurais imaginé que je ne la quitterais plus. Trente-cinq ans plus tard, j’y suis toujours. Bien sûr, je suis passé de la déco à la mode, mais ce sont des univers très proches où domine la sensibilité aux belles choses. C’est cela qui a toujours été mon moteur dans la vie.

R.C. Nous avons des parcours professionnels qui sont très différents. Ma carrière est très internationale. J’ai beaucoup travaillé à l’étranger. J’ai commencé comme avocat au cabinet Taquet, un bureau spécialisé en droit social et en droit des affaires. Ensuite, j’ai travaillé pendant deux ans pour Telemundi, un groupe qui achetait et revendait des droits dérivés. Par exemple, à l’époque, on avait les droits sur la Coupe du monde de football en Italie. Puis, je me suis marié et mon ex-belle-famille a réussi à me convaincre que j’avais une vie de saltimbanque et qu’il était temps que j’exerce un métier un peu plus sérieux. Ils étaient actifs – et ils le sont toujours – dans la construction métallique sous le nom de Victor Buyck Steel Construction. Cela m’a beaucoup plu. J’ai travaillé pendant 10 ans à construire des ouvrages d’art, des ponts pour le TGV, des tours à Londres, etc. J’ai aussi lancé les activités de ce groupe en Malaisie. C’était très challenging.

Je me suis fait agresser dans un parking. C’était il y a 22 ans à Bruxelles. Je me suis fait tabasser, attacher et racketter. J’en ai souffert puisqu’on m’a mis une broche dans la jambe pendant trois ans.” Edouard Vermeulen

E.V. Où étiez-vous basés ?

R.C. Nous étions basés à Eeklo, en Flandre-Orientale. Mais un jour, le couple a été moins bien et comme il s’agissait d’une société familiale, j’ai décidé de quitter la construction pour l’immobilier. J’ai dirigé pendant cinq ans l’immobilière Hugo Ceusters à Anvers, de 2001 à 2006, et puis j’ai eu l’occasion de reprendre la direction d’Interparking, une très belle entreprise belge qui est devenue l’un des principaux acteurs dans le secteur du parking en Europe.

E.V. Aujourd’hui, vous avez combien de parkings ?

R.C. Nous exploitons 940 parkings dans près de 400 villes européennes, ce qui représente au total plus de 400.000 places. Si on mettait toutes ces places de parking les unes derrières les autres, cela représenterait une file de voitures de plus de 2.000 kilomètres !

E.V. Et cela a commencé à Bruxelles ?

R.C. Oui !

E.V. Il y a combien de temps ?

R.C. Interparking a fêté ses 60 ans l’année dernière. Le tout premier parking a été construit en 1958 à Bruxelles pour l’Exposition universelle. Derrière cette histoire, il y a un monsieur qui s’appelle Claude De Clercq, qui vit toujours et qui vient de fêter ses 96 ans. Avec son frère jumeau, ils ont été l’un champion et l’autre vice-champion du monde de ski nautique. Et c’est à l’occasion de compétitions aux Etats-Unis qu’ils ont découvert là-bas, après la guerre, les premiers parkings modernes.

E.V. ( Surpris) Mais enfin !

R.C. A leur retour, ils ont rencontré un homme politique qui est fort décrié aujourd’hui, à tort ou à raison (personnellement, je dirais plutôt à tort), Paul Vanden Boeynants. Ce dernier était échevin des Travaux publics à Bruxelles et il avait un souci pour l’Expo de 1958. Il voulait construire un parking dans le centre-ville pour accueillir les visiteurs qui venaient en voiture. Et c’est comme ça que tout a commencé. Les deux frères ont demandé à leur père une avance sur leur héritage…

E.V. ( Il l’interrompt) Mais la famille De Clercq n’était pas du tout dans l’immobilier, ni dans la construction, n’est-ce pas ?

R.C. Non, leur père était agent de change, je crois. Les deux frères ont donc construit le Parking 58 dans le centre de Bruxelles, mais comme l’Expo universelle se tenait au Heysel, ce parking est resté désespérément vide ! Heureusement, Interparking a été sauvé à l’époque par Volkswagen qui cherchait un endroit pour stocker 1.100 voitures du modèle Coccinelle qui était, à la fin des années 1950, un immense succès. Cela a commencé comme ça…

E.V. C’est une belle histoire !

R.C. Oui, d’autant plus que nous sommes présents aujourd’hui dans neuf pays européens et que nous employons près de 2.500 personnes. Claude De Clercq était un génie qui a développé l’entreprise de manière ” artisanale “. La génération suivante l’a développée de façon industrielle et, aujourd’hui, nous essayons de continuer à développer la société avec un aspect financier qui devient de plus en plus important.

E.V. Mais, aujourd’hui, la société est encore belge ?

R.C. La majorité des actionnaires est belge, 61% très exactement, et les 39% qui restent sont détenus par le fonds de pension canadien CPPIB. Parmi les actionnaires belges, il y a l’assureur AG qui possède 51% des parts et la famille De Clercq qui en détient toujours 10%.

E.V. Vous êtes entrés en Bourse ?

R.C. Non, Interparking n’est pas coté en Bourse. Mais c’est une société qui reste ancrée en Belgique et le centre décisionnel est toujours à Bruxelles. Peu d’entreprises belges peuvent se targuer d’avoir encore un centre décisionnel local…

En juin dernier, nos collègues du journal “L’Echo” ont laissé entendre que le fonds canadien CPPIB cherchait à vendre sa participation dans Interparking. Qu’en est-il aujourd’hui ?

R.C. Je ne ferai pas de commentaire. Je laisse à CPPIB le soin de communiquer lui-même si cela est nécessaire.

E.V. Mais pourquoi des groupes financiers ont-ils investi dans Interparking ?

R.C. Nous avons une approche à très long terme du parking. Beaucoup de nos concurrents se contentent de gérer des parkings mais nous, en revanche, nous avons des équipes qui sont capables de concevoir, de construire, d’acheter et de gérer des parkings. Cette approche à très long terme explique qu’un assureur et un fonds de pension se sont intéressés à ce type d’investissement. Cela permet aussi de faire de la qualité. On a d’ailleurs créé une école du parking pour former nos équipes parce que ce n’est pas évident de trouver les bons profils en Belgique.

A Bruxelles, vous vous déplacez en voiture, monsieur Vermeulen ?

E.V. J’ai une voiture, je roule à Bruxelles et je vais dans les parkings. Je dois avouer que je tombe souvent sur des parkings propres, confortables et sécurisés. D’ailleurs, à partir de maintenant, j’aimerais qu’Interparking gère les tunnels et aussi les travaux de Bruxelles !

R.C. ( Rires) Oh, écoute !

E.V. Vous avez l’air très au point… Non mais, sérieusement, c’est une question importante, la gestion des espaces publics par des sociétés privées pour en améliorer l’efficacité…

Nous avons réuni Roland Cracco et Edouard Vermeulen: amitié, mobilité, piétonnier
© JULIEN LEROY (BELGAIMAGE)

Il est vrai que l’image des parkings a considérablement changé en l’espace de deux ou trois décennies. Auparavant, ils étaient sales, sombres et peu rassurants…

E.V. Je me suis fait agresser dans un parking. C’était il y a 22 ans à Bruxelles. Je me suis fait tabasser, attacher et racketter. J’en ai souffert puisqu’on m’a mis une broche dans la jambe pendant trois ans. Ce n’était pas un Interparking, je te rassure ( rires), mais un parking privé sur plusieurs étages, avec toute une série de box. Il est vrai qu’à l’époque, la plupart des parkings n’étaient pas aussi propres et lumineux que maintenant…

R.C. Il faut dire aussi que, dans la littérature et dans les films, les parkings ont souvent été associés à des scènes de meurtre et d’agression. Cela perpétue cette odeur de soufre et d’insécurité autour de ces lieux, mais la réalité est fort différente aujourd’hui. Chez Interparking, les agressions sont devenues rarissimes, même s’il arrive encore que des voitures soient fracturées de temps en temps.

Il y a aussi beaucoup plus de caméras de surveillance…

R.C. Bien entendu, il y a des caméras, mais en ce qui nous concerne, nous avons aussi des équipes d’intervention avec des maîtres-chiens. Il faut quand même rappeler que chaque parking se trouve dans un environnement particulier et donc, il subit les côtés positifs comme les côtés négatifs de ce qui se passe en surface. Mais généralement, les parkings sont des lieux plus sûrs que la voie publique. Alors, la sûreté à 100%, malheureusement, ça n’existe pas. Mais on se bat pour essayer d’y arriver quand même.

Monsieur Vermeulen, faites-vous partie de la majorité des gens qui pensent que les parkings sont trop chers ?

E.V. Non, parce que pour moi, le parking représente une facilité. Si, en plus, il y a la propreté et la sécurité, alors il y a un prix à payer. Bon, j’avoue que j’y reste rarement plus de deux heures, donc ça me convient. Mais quand il m’arrive de mettre ma voiture au parking de la gare du Midi pour me rendre en Thalys à Paris, alors là, je vous avoue que je suis sidéré de voir la note après un jour ou deux ! Cela revient finalement moins cher de prendre le taxi…

R.C. C’est un parking concurrent, donc je ne vais pas dire de mal ( rires). Nous, on essaie d’avoir des tarifs qui sont mesurés. De plus, en Belgique, depuis un an, on travaille avec des tarifs qui ne sont plus à l’heure, mais au quart d’heure…

Enfin ! Pourquoi a-t-il fallu attendre si longtemps ?

R.C. D’abord, il y a des habitudes dans le secteur du parking. On a toujours payé à l’heure et les habitudes sont difficiles à casser. Ensuite, c’est beaucoup plus compliqué de payer au quart d’heure qu’on ne le pense. Le juste prix a un coût et quand vous introduisez une telle transformation, vous risquez d’avoir une chute dans votre chiffre d’affaires qui est telle que vous pouvez mettre votre entreprise, ou du moins certaines exploitations, en porte-à-faux. Il faut donc bien calculer la façon dont ça se fait et la nouvelle tarification. C’est la raison pour laquelle le quart d’heure, pour rester à chiffre d’affaires égal, est à 70 centimes – soit 2,80 euros l’heure – alors que, précédemment, l’heure était à 2,40 euros. Mais il faut le communiquer ouvertement car le consommateur est intelligent et il préfère payer le juste prix.

E.V. Et pourrait-on imaginer un paiement à la minute ?

R.C. Cela existe déjà et on le fait, par exemple, en Espagne parce que la loi prévoit ce paiement à la minute. Mais le problème, c’est que cela devient très difficile à comprendre. Quand tu arrives dans un parking et que l’on affiche le tarif de 0,03 centime à la minute, cela devient plus compliqué à calculer. Bref, c’est beaucoup moins transparent que cela en a l’air. Le quart d’heure, c’est plus simple : 70 centimes, on comprend tout de suite. On multiplie facilement par trois, par quatre, etc.

Monsieur Vermeulen, en 35 années de mode au sein de la maison Natan, diriez-vous vous aujourd’hui que les récents problèmes de mobilité à Bruxelles ont porté préjudice à votre chiffre d’affaires ?

E.V. Oui. Il y a d’abord le problème de l’accès aux grandes villes. Les embouteillages se sont multipliés ces dernières années et ils découragent les clients. Il y a ensuite les travaux en ville, les tunnels qui s’effondrent, les problèmes de mobilité et de parking, justement. Et je ne vous parle même pas du piétonnier qui, à mes yeux, est une mauvaise chose. Cela a bloqué beaucoup de commerces et les lieux ne sont pas entretenus. Bref, on multiplie les paramètres négatifs en ville et quand la cliente arrive chez moi, elle est angoissée, énervée et de mauvaise humeur. Quand elle arrive ! Aujourd’hui, on est dans une situation telle que, lorsqu’il y a un accident dans un tunnel du centre de Bruxelles, il y a des files jusqu’à Ostende ! C’est dramatique. Bon, je n’ai pas l’habitude de faire du name dropping, mais si ça continue comme ça, la reine Mathilde ne saura plus venir chez moi ( sourire) !

R.C. La ville est un lieu de rencontres qui doit rester facilement accessible pour y entrer comme pour en sortir. Le projet du piétonnier à Bruxelles a, dans un premier temps, entraîné une chute de 50% du nombre de voitures dans nos parkings du centre-ville. Ensuite, on a connu la problématique des tunnels et là, c’est la fréquentation des parkings du haut de la ville qui s’est à son tour écroulée. Et puis, il y a eu les malheureux attentats qui ont suivi. Bruxelles a été très fortement impactée au niveau des commerces et des parkings. Cela a été très très dur. On voit aujourd’hui que le nombre de véhicules remonte, mais le type de véhicules change. A l’époque, on avait beaucoup plus de voitures haut de gamme. Aujourd’hui, on a davantage de véhicules bas de gamme et j’en déduis que leurs occupants ont un profil de dépenses différent. On voit d’ailleurs que le centre-ville est en train de changer et que toute une série de commerces plutôt haut de gamme quittent le centre pour aller en périphérie. Il en va de même pour les restaurants dont certains ont tout simplement disparu. Donc, il y a quand même eu un choc sociologique et on en revient à la question : qu’est-ce qu’on veut comme ville ?

E.V. Nous, les commerçants, nous quitterons la ville s’il n’y a plus de passage. D’ailleurs, aujourd’hui, je dis à mes clientes de venir entre midi et 15 h pour éviter tous ces problèmes de mobilité. Sinon, elles ne viennent plus ! Alors, bien sûr, il faut évoluer avec son temps et je peux imaginer que l’on fasse des plans pour les petits oiseaux, mais il faut aussi réfléchir à la ville idéale que l’on veut construire. On ne va tout de même pas remplacer toutes les boutiques du boulevard de Waterloo par des épiceries !

R.C. Tu sais, j’ai deux enfants. Mon fils de 26 ans est auditeur chez EY et ma fille de 27 ans a un magasin de vêtements pour femme à Aalter, en Flandre, qui est un magasin multi-marques…

E.V. C’est vrai ?

R.C. Oui et ça marche étonnamment bien. Elle aurait pu s’installer à Bruxelles, à Anvers ou à Gand, mais non, elle a choisi Aalter car, pour un petit magasin qui commence, il est très difficile de s’installer dans une grande ville et, en plus, d’y affronter les grandes marques. Elle était précédemment dans la distribution de vêtements et, m’a-t-elle dit, les clients qui payaient le mieux étaient ceux qui avaient des magasins dans des villes de taille secondaire mais à fort pouvoir d’achat. Donc, voilà pourquoi elle s’est lancée à Aalter…

E.V. Bien ! Et puis, ne parlons pas des travaux à Bruxelles. A Londres, ça ne prend que quelques jours à peine car ils travaillent nuit et jour sur le même chantier. Or, chez nous, il faut une génération pour faire les mêmes travaux ! Bref, tout cela n’est pas idéal. Alors, je sais que j’incarne un produit de luxe et que le politique ( il s’arrête un long moment)…

Vous vous sentez mal aimé ?

E.V. Oui ! Pourtant, nous sommes aussi là pour faire rêver. A Paris, tous ceux qui passent par la place Vendôme n’y vont pas pour acheter de la joaillerie. C’est comme un parc : ce n’est pas le jardin de tout le monde, mais on aime s’y promener. C’est pareil à Bruxelles. Je pense qu’à certains endroits de la ville, les gens préfèrent faire une jolie balade devant de belles vitrines plutôt que de regarder une série d’épiceries. Une ville doit aussi offrir du rêve. Et on le fait à notre niveau. Comme les gens ont de moins en moins envie de venir en boutique à cause des problèmes de mobilité justement, on doit leur offrir le maximum d’attention. C’est pour ça que nous organisons aussi des événements sur mesure comme des déjeuners pour des clientes qui peuvent inviter 14 personnes avec visite d’atelier, présentation des collections, etc. Il faut susciter l’intérêt, il faut sensibiliser, il faut personnaliser pour attirer. C’est du marketing.

Dans la littérature et dans les films, les parkings ont souvent été associés à des scènes de meurtre et d’agression. Cela perpétue cette odeur de soufre et d’insécurité, mais la réalité est fort différente aujourd’hui.” Roland Cracco

R.C. En fin de compte, la mobilité est très idéologique. Que l’un soit d’une tendance ou d’une autre, on a une vue sur l’économie et la mobilité qui est très différente. Sais-tu qu’à Bruxelles, le nombre de véhicules qui y circulent n’a pas augmenté en 15 ans, alors que les embouteillages n’ont jamais été aussi terribles qu’aujourd’hui ? La raison en est simple : on a toujours entre 490.000 et 505.000 véhicules qui circulent chaque jour dans la capitale, mais il y a plus de 100 kilomètres de voirie ou de bandes de circulation qui ont disparu. Et ça s’accélère ! La voiture est présentée comme un des principaux maux aujourd’hui…

Ce qui rend votre marque peu sexy ! Interparking, c’est le règne des voitures, le prix élevé, la pollution…

R.C. Encore une fois, c’est très idéologique. Ce n’est pas moi qui le dit mais l’IBGE qui est l’Institut bruxellois pour la gestion de l’environnement : en 10 ans, la qualité de l’air à Bruxelles s’est améliorée de 50%. Cela ne veut pas dire que c’est propre aujourd’hui, mais il y a une énorme amélioration qui s’est faite et Interparking participe à ce mouvement. Nous sommes neutres en CO2 depuis six ans déjà et nous avons aussi lancé cette année ” les poumons dans la ville “. Il s’agit de machines qui attirent les particules fines et qui rendent finalement l’air des parkings plus pur qu’en surface. Le premier a été installé à Namur en avril dernier au parking du Beffroi et nous comptons évidemment en installer plusieurs à Bruxelles.

E.V. C’est parfait ! Je ne vais plus aller à la mer ou à la montagne, je vais désormais passer mes week-ends chez Interparking ( rires) !

Profil: Roland Cracco

Nous avons réuni Roland Cracco et Edouard Vermeulen: amitié, mobilité, piétonnier
© JULIEN LEROY (BELGAIMAGE)

Né le 12 juillet 1961.

Diplômé en droit de l’UCL en 1984 et en droit des affaires de l’ULB en 1986, il débute sa carrière au cabinet d’avocats Taquet.

En 1989, il rejoint le groupe Telemundi, spécialisé dans les droits dérivés, en tant que vice-président des affaires juridiques.

Trois ans plus tard, il devient managing director de Victor Buyck Steel Construction, une entreprise spécialisée dans les constructions métalliques.

En 2001, il est nommé CEO de l’immobilière Hugo Ceusters à Anvers.

Depuis juin 2006, il dirige Interparking, l’un des leaders du parking en Europe. La société est active dans près de 400 villes et compte 121 millions de clients. Elle emploie près de 2.500 personnes et son chiffre d’affaires était de 463 millions d’euros en 2018.

Profil: Edouard Vermeulen

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Né le 4 mars 1957.

A la fin des années 1970, il obtient son diplôme à l’Ecole supérieure des arts Saint-Luc de Bruxelles et débute sa carrière comme architecte d’intérieur.

En 1983, il reprend la maison de couture Paul Natan au n°158 de l’avenue Louise à Bruxelles, qu’il rebaptise Natan.

Autodidacte, le couturier s’illustre par une mode raffinée et signe un premier défilé en 1986 auquel assiste la princesse Paola.

Trois ans plus tard, il dessine la robe de mariée de la princesse Mathilde et devient, dès 2000, fournisseur de la Cour.

Natan compte aujourd’hui six boutiques en Belgique, une à Amsterdam et 80 points de vente dans des espaces multi-marques.

L’entreprise emploie une cinquantaine de personnes et affiche 11 millions de chiffre d’affaires annuel.

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